Continuer {feat Hailey}
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:: Amérique
Feuille perso
Pays d'habitation: Etats Unis
Profession: Anthropologue
Continuer {feat Hailey}
Mer 18 Sep - 14:43
Un café devant elle, une pile de livre sur l’inde juste à côté et son ordinateur sous le nez, Aléa désespérait de venir à bout de son article… La jeune femme avait fini par délaisser les pulls trop grand d’Hayden pour un chemisier beige et un jeans slim. Ses cheveux étaient noué dans un chignon lâche et pour une fois, elle avait pris la peine de souligner ses yeux d’une touche de maquillage.
Même si la disparition d’Hayden occupait toutes se pensées, le monde continuait de tourner et elle avait des comptes à rendre elle aussi. Sa dernière expédition avait été en partie financée par le musée indien de Calcutta mais également par le National Geographic et c’était justement à ces derniers quelle devait son prochain papier. Même si elle avait pu suspendre momentanément sa mission, le magazine américain lui réclamait un avant goût pour accepter de reconduire ultérieurement ses recherches. Même si ses dernières missions l’avait mises financièrement à l’abri pour quelques temps, elle ne pouvait pas mettre en péril sa réputation. Le risque de perdre ses prochains financements et sa crédibilité était trop important. Et puis Ajay, son traducteur, ainsi que le village Warli, avaient contribué à faire avancer son travail. Il l’avaient accueilli comme une des leurs, avaient priés leurs dieux pour elle et la considéraient tous comme une membre de la tribu à part entière. Elle leur devait bien ça !
Aléa s’était installé en terrasse d’un café de l’Upper East Side, pas loin de l’appartement. Un vent frais contrastait avec le soleil éclatant qui baignait Manhattan depuis plusieurs jours. Il devait être entre 14H et 15h, et malgré l’affluence perpétuelle des rues new yorkaises, tout était plutôt calme autour d’elle. La jeune femme surveilla l’heure sur son téléphone. Le National Geographic, en partenariat avec plusieurs université et Grosses Entreprises, organisait un gala de charité pour une œuvre de bienfaisance en faveur de la condition des femmes dans les pays sous développé. Compte tenu de son expérience du terrain et de son affiliation aux recherches du magazine, Aléa avait été convié à participer à la soirée. Elle n’aimait pas ce genres de soirées. Les plus riches faisait des chèques à destination des plus pauvres. A coté de cela, ils continuaient de faire produire leurs marchandises à bas prix dans des conditions de travail exécrables, à ces mêmes personnes qu’ils pensaient sauver de la misère… Un gala où la somme du prix des tenus de soirée devait facilement valoir deux fois le PIB du Tuvalu ! Un vrai régal !
Replongeant dans ses notes en soupirant, Aléa chercha plutôt l’inspiration dans les photos qu’elle avait prise au village. Il lui restait encore une heure ou deux avant de rentrer à l’appartement.
Même si la disparition d’Hayden occupait toutes se pensées, le monde continuait de tourner et elle avait des comptes à rendre elle aussi. Sa dernière expédition avait été en partie financée par le musée indien de Calcutta mais également par le National Geographic et c’était justement à ces derniers quelle devait son prochain papier. Même si elle avait pu suspendre momentanément sa mission, le magazine américain lui réclamait un avant goût pour accepter de reconduire ultérieurement ses recherches. Même si ses dernières missions l’avait mises financièrement à l’abri pour quelques temps, elle ne pouvait pas mettre en péril sa réputation. Le risque de perdre ses prochains financements et sa crédibilité était trop important. Et puis Ajay, son traducteur, ainsi que le village Warli, avaient contribué à faire avancer son travail. Il l’avaient accueilli comme une des leurs, avaient priés leurs dieux pour elle et la considéraient tous comme une membre de la tribu à part entière. Elle leur devait bien ça !
Aléa s’était installé en terrasse d’un café de l’Upper East Side, pas loin de l’appartement. Un vent frais contrastait avec le soleil éclatant qui baignait Manhattan depuis plusieurs jours. Il devait être entre 14H et 15h, et malgré l’affluence perpétuelle des rues new yorkaises, tout était plutôt calme autour d’elle. La jeune femme surveilla l’heure sur son téléphone. Le National Geographic, en partenariat avec plusieurs université et Grosses Entreprises, organisait un gala de charité pour une œuvre de bienfaisance en faveur de la condition des femmes dans les pays sous développé. Compte tenu de son expérience du terrain et de son affiliation aux recherches du magazine, Aléa avait été convié à participer à la soirée. Elle n’aimait pas ce genres de soirées. Les plus riches faisait des chèques à destination des plus pauvres. A coté de cela, ils continuaient de faire produire leurs marchandises à bas prix dans des conditions de travail exécrables, à ces mêmes personnes qu’ils pensaient sauver de la misère… Un gala où la somme du prix des tenus de soirée devait facilement valoir deux fois le PIB du Tuvalu ! Un vrai régal !
Replongeant dans ses notes en soupirant, Aléa chercha plutôt l’inspiration dans les photos qu’elle avait prise au village. Il lui restait encore une heure ou deux avant de rentrer à l’appartement.
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Profession: Organisatrice évènementielle et barmaid
Re: Continuer {feat Hailey}
Mar 24 Sep - 18:43
Les pas bref d’Hailey martèlent le bitume des rues de Manhattan, son petit sac à dos en cuir cognant en rythme dans son dos.
Son séjour en Oregon lui avait fait du bien elle devait l’avouer, même si cela avait soulevé quasiment autant de questions pour si peu de réponses. A son retour, elle avait reprit son rythme de vie et n’avait pas tardé à être contactée par le National Géographique. La boite mondialement connue mettait en place un gala de charité, depuis de longs mois maintenant, mais au dernier moment, 1 mois avant l’évènement, leur organisateur les avait lâché - bien contre son gré à la vue de ce qu’un tel évènement pouvait signifier pour une carrière -. Il leur avait laissé, en plus de son planning et rétroplanning complet, une liste de plusieurs confrères à contacter. Bien entendu, Hailey ne faisait pas partie des premiers, elle ne se leurrait pas, mais elle avait été la première à être disponible. S’en était suivi des semaines de coup de fils, d’écritures griffonnées à la hâte, et de quelques insomnies. Mais le jour J était arrivé.
Hailey jette un coup d’oeil à sa montre alors qu’elle s’immobilise devant une galerie de l’Upper East Side. 14h16, elle est un peu en avance. Elle a rendez-vous avec un artiste sélectionné bien avant se prise en main du projet, pour plusieurs de ses oeuvres qui étaient attendues au lieu de réception. Un service de transport privé et sécurisé - bien que l’artiste ne soit pas suffisamment connu pour susciter de l’intérêt au près des mauvaises personnes - les rejoindrait 30 minutes plus tard. Son portable se met à vibrer frénétiquement.
- Hailey Moore J’écoute ?
- Bonjour, ici Isaac, je tenais à vous dire que je serais en retard, il y a un accident sur la route.
- Dans combien de temps serez-vous là ?
- Mmmh dans 45 minutes peut-être. Je fais de mon mieux.
- Très bien, tenez moi au courant si les choses évoluent mais ne vous pressez pas non plus, je vous attend.
En raccrochant, Hailey ne peut s’empêcher de laisser échapper un soupir avant de se reprendre. Elle avait envisagé tous les contre-temps, tous les retards possibles, son rétroplanning tiendrait le choc. Un coup d’oeil circulaire lui permet de trouver un lieu pour passer le temps : un café dont la petite terrasse s’offre aux rayons du soleil bienvenus. Hailey traverse la rue, fait un signe au serveur en s’installant à l’extérieur avant de commander un expresso. Dans l’attente de l’arrivée du breuvage, Hailey sort de son sac un carnet. Sa bible si elle peut dire. Feuilletant les pages, elle explore son rétroplanning, les cases cochées, celles restantes. Oui, elle est dans les temps. Elle jette un oeil aux fiches qu’elle s’est faite sur les différents invités. Sa lecture quotidienne depuis 1 mois. Bien sûr, il y a toujours des imprévus au cours d'un évènement, mais elle avait paré au mieux et se gardait une marge de manoeuvre au cas où.
Son séjour en Oregon lui avait fait du bien elle devait l’avouer, même si cela avait soulevé quasiment autant de questions pour si peu de réponses. A son retour, elle avait reprit son rythme de vie et n’avait pas tardé à être contactée par le National Géographique. La boite mondialement connue mettait en place un gala de charité, depuis de longs mois maintenant, mais au dernier moment, 1 mois avant l’évènement, leur organisateur les avait lâché - bien contre son gré à la vue de ce qu’un tel évènement pouvait signifier pour une carrière -. Il leur avait laissé, en plus de son planning et rétroplanning complet, une liste de plusieurs confrères à contacter. Bien entendu, Hailey ne faisait pas partie des premiers, elle ne se leurrait pas, mais elle avait été la première à être disponible. S’en était suivi des semaines de coup de fils, d’écritures griffonnées à la hâte, et de quelques insomnies. Mais le jour J était arrivé.
Hailey jette un coup d’oeil à sa montre alors qu’elle s’immobilise devant une galerie de l’Upper East Side. 14h16, elle est un peu en avance. Elle a rendez-vous avec un artiste sélectionné bien avant se prise en main du projet, pour plusieurs de ses oeuvres qui étaient attendues au lieu de réception. Un service de transport privé et sécurisé - bien que l’artiste ne soit pas suffisamment connu pour susciter de l’intérêt au près des mauvaises personnes - les rejoindrait 30 minutes plus tard. Son portable se met à vibrer frénétiquement.
- Hailey Moore J’écoute ?
- Bonjour, ici Isaac, je tenais à vous dire que je serais en retard, il y a un accident sur la route.
- Dans combien de temps serez-vous là ?
- Mmmh dans 45 minutes peut-être. Je fais de mon mieux.
- Très bien, tenez moi au courant si les choses évoluent mais ne vous pressez pas non plus, je vous attend.
En raccrochant, Hailey ne peut s’empêcher de laisser échapper un soupir avant de se reprendre. Elle avait envisagé tous les contre-temps, tous les retards possibles, son rétroplanning tiendrait le choc. Un coup d’oeil circulaire lui permet de trouver un lieu pour passer le temps : un café dont la petite terrasse s’offre aux rayons du soleil bienvenus. Hailey traverse la rue, fait un signe au serveur en s’installant à l’extérieur avant de commander un expresso. Dans l’attente de l’arrivée du breuvage, Hailey sort de son sac un carnet. Sa bible si elle peut dire. Feuilletant les pages, elle explore son rétroplanning, les cases cochées, celles restantes. Oui, elle est dans les temps. Elle jette un oeil aux fiches qu’elle s’est faite sur les différents invités. Sa lecture quotidienne depuis 1 mois. Bien sûr, il y a toujours des imprévus au cours d'un évènement, mais elle avait paré au mieux et se gardait une marge de manoeuvre au cas où.
Feuille perso
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Profession: Anthropologue
Re: Continuer {feat Hailey}
Jeu 26 Sep - 11:16
Si Aléa possédait beaucoup de certitudes, il y en avait bien une qui prévalait entre toutes : le hasard n’existait pas ! Ce n’était pas une conviction, une croyance, mais un état de fait qu’elle n’avait jamais remis en cause. Si deux personnes ne s’étant pas vue depuis longtemps empruntaient la même rue au même moment, indépendamment de leurs buts et leurs raisons initiales, leur rencontre ne dépendrait pas du hasard, mais de statistiques et des facteurs environnant : pleuvait-il ce jour là ? Y avait-il du monde sur le boulevard ? Un évènement avait-il attiré l’attention de l’un ou de l’autre ? C’est ce que les mathématiciens appelait la théorie du chaos.
Pendant ces voyages, les tribus qu’elle avait étudié avaient quasiment toutes tenté d’y induire une présence divine. La jeune femme comprenait l’attrait rassurant d’une telle pensée. Aujourd’hui encore, dans tous les grands états du monde, nombreux étaient les partisans du réconfort divin. Mais Aléa n’était pas croyante. Elle acceptait que son histoire ne soit pas déterminée d’avance, que son libre arbitre et celui des autres, que chaque choix fait, contribuaient à tracer une route unique en laissant de côté une infinité d’autres possibilités.
« choisir c’est renoncer »…
Par exemple aujourd’hui,
Les faits contrôlés :
Aléa était sortie avec la ferme intention de faire bon usage de son temps. L’ambiance maussade de l’appartement et l’omniprésence de ses souvenirs ne lui permettaient pas de se concentrer. Son sac sur le dos, elle avait choisi le café à l’angle de la rue, parce qu’il était plutôt tranquille, pas loin et que ça lui permettrait de trainer jusqu’à la dernière minute avant de se changer pour le gala. Elle avait commandé un cappuccino qu’elle avait à moitié bu et laissé refroidir à force de tergiverser. La table était recouverte de livres et documents posés de manière anarchique. Et bien évidemment, comme toujours sur les terrasses de café, la table était bancale.
Les faits extérieurs :
Toute à sa tâche, Aléa n’avait pas remarqué l’arrivée d’une jeune femme en terrasse deux tables plus loin qui commanda un expresso. En même temps qui se souciait de ce genres de choses ? Qui parlait aux gens dans les café ? Le serveur était un joli garçon aux mains légèrement tremblantes. Officiellement le patron l’avait recruté parce qu’il « faut bien que jeunesse ce forme ». Officieusement, il comptait sur son joli minois pour attirer les foules et puis surtout, s’était le fils de sa sœur ! Gentil, mais maladroits !
La conclusion :
La suite ? Une démonstration simple et efficace de la théorie du chaos. Une situation banale virant au drame car nul ne maîtrisait jamais l’ensemble des facteurs ! En arrivant à hauteur d’Aléa, le jeune homme fit tomber son carnet de commande au sol. Pliant un genoux, il se pencha pour l’atraper, oubliant un instant le plateau qu’il tenait de l’autre main. C’est à ce moment là que l’anthropologue leva la tête.
- Attention !
Relevant le nez, le serveur tenta de stabiliser le plateau en se remettant debout, mais la tasse se mit à glisser et le garçon heurta violement la table d’Aléa.
- Nonnonononononononononononononon…
Son cappuccino froid, se renversa sur une partie des documents encore sur la table alors que l’autre s’échouait au sol . Quand à la tasse du serveur, entraînée par une force presque divine et une impulsion discrète du plateau, elle décrivit un arc de cercle parfait pour venir s’écraser au pied de la femme qui l’avait commandé.
Démonstration terminée, effet papillon validé !
Aléa se prit la tête entre les mains en fermant les yeux, priant pour que tout ceci ne soit qu’un fait de imagination et qu’aucun de ses documents n’ai été abîmé. Mais l’arrivé en trombe du patron et les excuses bafouillaient par le garçon l’obligèrent à voir la réalité en face. Ouvrant les paupières en soupirant, la jeune femme contempla les dégâts en laissant échapper un soupir d’agonie. Rien n’était définitivement perdue non… mise à part ses notes d’aujourd’hui, qui baignaient joyeusement dans le café ! La première ébauche, qu’elle était censé rendre ce soir au gala, était pour l’heure sérieusement compromise.
Pendant ces voyages, les tribus qu’elle avait étudié avaient quasiment toutes tenté d’y induire une présence divine. La jeune femme comprenait l’attrait rassurant d’une telle pensée. Aujourd’hui encore, dans tous les grands états du monde, nombreux étaient les partisans du réconfort divin. Mais Aléa n’était pas croyante. Elle acceptait que son histoire ne soit pas déterminée d’avance, que son libre arbitre et celui des autres, que chaque choix fait, contribuaient à tracer une route unique en laissant de côté une infinité d’autres possibilités.
« choisir c’est renoncer »…
Par exemple aujourd’hui,
Les faits contrôlés :
Aléa était sortie avec la ferme intention de faire bon usage de son temps. L’ambiance maussade de l’appartement et l’omniprésence de ses souvenirs ne lui permettaient pas de se concentrer. Son sac sur le dos, elle avait choisi le café à l’angle de la rue, parce qu’il était plutôt tranquille, pas loin et que ça lui permettrait de trainer jusqu’à la dernière minute avant de se changer pour le gala. Elle avait commandé un cappuccino qu’elle avait à moitié bu et laissé refroidir à force de tergiverser. La table était recouverte de livres et documents posés de manière anarchique. Et bien évidemment, comme toujours sur les terrasses de café, la table était bancale.
Les faits extérieurs :
Toute à sa tâche, Aléa n’avait pas remarqué l’arrivée d’une jeune femme en terrasse deux tables plus loin qui commanda un expresso. En même temps qui se souciait de ce genres de choses ? Qui parlait aux gens dans les café ? Le serveur était un joli garçon aux mains légèrement tremblantes. Officiellement le patron l’avait recruté parce qu’il « faut bien que jeunesse ce forme ». Officieusement, il comptait sur son joli minois pour attirer les foules et puis surtout, s’était le fils de sa sœur ! Gentil, mais maladroits !
La conclusion :
La suite ? Une démonstration simple et efficace de la théorie du chaos. Une situation banale virant au drame car nul ne maîtrisait jamais l’ensemble des facteurs ! En arrivant à hauteur d’Aléa, le jeune homme fit tomber son carnet de commande au sol. Pliant un genoux, il se pencha pour l’atraper, oubliant un instant le plateau qu’il tenait de l’autre main. C’est à ce moment là que l’anthropologue leva la tête.
- Attention !
Relevant le nez, le serveur tenta de stabiliser le plateau en se remettant debout, mais la tasse se mit à glisser et le garçon heurta violement la table d’Aléa.
- Nonnonononononononononononononon…
Son cappuccino froid, se renversa sur une partie des documents encore sur la table alors que l’autre s’échouait au sol . Quand à la tasse du serveur, entraînée par une force presque divine et une impulsion discrète du plateau, elle décrivit un arc de cercle parfait pour venir s’écraser au pied de la femme qui l’avait commandé.
Démonstration terminée, effet papillon validé !
Aléa se prit la tête entre les mains en fermant les yeux, priant pour que tout ceci ne soit qu’un fait de imagination et qu’aucun de ses documents n’ai été abîmé. Mais l’arrivé en trombe du patron et les excuses bafouillaient par le garçon l’obligèrent à voir la réalité en face. Ouvrant les paupières en soupirant, la jeune femme contempla les dégâts en laissant échapper un soupir d’agonie. Rien n’était définitivement perdue non… mise à part ses notes d’aujourd’hui, qui baignaient joyeusement dans le café ! La première ébauche, qu’elle était censé rendre ce soir au gala, était pour l’heure sérieusement compromise.
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Re: Continuer {feat Hailey}
Dim 6 Oct - 20:14
Un cri tira Hailey de ses pensées et lui fit lever le nez de son carnet pour poser son regard quelques petits mètres plus loin. Elle eut à peine le temps de voir la gymnastique du serveur tentant de se stabiliser avant que son expresso vienne s’écraser à ses pieds, éclaboussant ses chaussures au passage.
- Shit…
Le serveur était à présent accompagné de son supérieur semblait-il, sa peau devenue pivoine sous l’embarras alors qu’il s’excusait à de nombreuses reprises a une jeune femme assise devant elle, là où « l’incident » avait prit toute son ampleur. Elle attrapa une serviette sur la table déserte à côté de sa sienne et frotta les taches brunes, consciente qu’elle devrait laver ses bottines en rentrant et que cela commençait à faire un peu trop de perturbations dans son planning. Elle leva de nouveau la tête lorsque le serveur parvint à sa hauteur.
- Je suis désolé, je vais vous préparer un autre café. C’est la maison qui offre.
Hailey lui offrit un sourire qui se voulait rassurant. Bien sûr, elle aurait préférer avoir ses chaussures intacte et se délecter de cet expresso dont elle avait bien besoin, mais il n’y avait pas mort d’homme et que cela ne servait à rien d’essayer de faire porter le blâme à qui que ce soit. Une drôle d'après-midi.
- Il n’y pas de soucis, ce sont des choses qui arrivent.
Il semblait à peine ragaillardi lorsqu’il murmura un merci avant de s’éloigner, le plateau vide tombant dans ses mains tremblantes. Hailey regarda la table catastrophée, où la jeune femme qui se débattait avec des feuilles inondées de liquide brunâtre. Cela faisait beaucoup de documents. Hailey regarda sa montre. Elle avait encore pas mal de temps. Elle attrapa deux nouvelles serviettes et se leva pour la rejoindre.
- Bonjour. J’ai remarqué que vous …
Elle fit une mine désolée en désignant le gâchis sur la table.
- Je me suis dit que vous auriez peut être besoin d’aide. Je peux vous être utile ?
Elle porta son regard sur son interlocutrice, observant les traits de son visage pour la première fois. Un visage pourtant familier. Mentalement, en l’espace de quelques secondes, Hailey savait qui se tenait assise face à elle, tout simplement parce qu’elle faisait partie de la liste des invités du gala de ce soir, elle était même au programme des personnes prenant la parole. Aléa Brook.
- Shit…
Le serveur était à présent accompagné de son supérieur semblait-il, sa peau devenue pivoine sous l’embarras alors qu’il s’excusait à de nombreuses reprises a une jeune femme assise devant elle, là où « l’incident » avait prit toute son ampleur. Elle attrapa une serviette sur la table déserte à côté de sa sienne et frotta les taches brunes, consciente qu’elle devrait laver ses bottines en rentrant et que cela commençait à faire un peu trop de perturbations dans son planning. Elle leva de nouveau la tête lorsque le serveur parvint à sa hauteur.
- Je suis désolé, je vais vous préparer un autre café. C’est la maison qui offre.
Hailey lui offrit un sourire qui se voulait rassurant. Bien sûr, elle aurait préférer avoir ses chaussures intacte et se délecter de cet expresso dont elle avait bien besoin, mais il n’y avait pas mort d’homme et que cela ne servait à rien d’essayer de faire porter le blâme à qui que ce soit. Une drôle d'après-midi.
- Il n’y pas de soucis, ce sont des choses qui arrivent.
Il semblait à peine ragaillardi lorsqu’il murmura un merci avant de s’éloigner, le plateau vide tombant dans ses mains tremblantes. Hailey regarda la table catastrophée, où la jeune femme qui se débattait avec des feuilles inondées de liquide brunâtre. Cela faisait beaucoup de documents. Hailey regarda sa montre. Elle avait encore pas mal de temps. Elle attrapa deux nouvelles serviettes et se leva pour la rejoindre.
- Bonjour. J’ai remarqué que vous …
Elle fit une mine désolée en désignant le gâchis sur la table.
- Je me suis dit que vous auriez peut être besoin d’aide. Je peux vous être utile ?
Elle porta son regard sur son interlocutrice, observant les traits de son visage pour la première fois. Un visage pourtant familier. Mentalement, en l’espace de quelques secondes, Hailey savait qui se tenait assise face à elle, tout simplement parce qu’elle faisait partie de la liste des invités du gala de ce soir, elle était même au programme des personnes prenant la parole. Aléa Brook.
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Re: Continuer {feat Hailey}
Jeu 10 Oct - 9:38
Alors qu’Aléa marmonnait seule sur l’étendu des dégâts devant elle, une voix lui fit relever le menton. La jeune femme cligna des yeux plusieurs fois comme si elle réalisait soudain que le monde tout autour avait continué de tourner sans elle. Comprenant soudain que la personne qui s’était avancé vers elle attendait une réponse, elle essaya de se souvenir de la question.
- Heu…oui… merci… il faudrait…
Un rapide coup d’œil sur la table termina de l’achever et après un dernier soupir, elle releva les yeux sur la jeune femme, un sourire ironique au coin des lèvres.
- un miracle ?
L’air du numérique avait cela de bien que rien n’était jamais complétement perdu.
- Ce n’est pas grave, presque tout est là-dedans !
La jeune femme désigna son ordinateur qui avait miraculeusement échappé à la chute et à l’inondation. A n’en point douter, Ajay y aurait vue une bénédiction divine !
- Tout sauf l’article que je devais rendre et le discours que je devais faire ce soir…
Aléa jeta un coup d’œil à sa montre. Il ne lui restait à peine plus d’une heure avant de devoir rentrer et se préparer. Ce n’était plus de productivité dont elle devrait faire preuve, mais d’un véritable talent ! Relevant la tête vers la jeune femme qui attendait, Alea l’observa un instant. Elle devait avoir son âge, peut-être un peu moins.
- Excusez moi, je vous embête avec mes histoires ! Peut-être pourrions nous essayer d’éponger tout ça ?
Le serveur revint au même moment avec deux nouveau café et des torchons. L’anthropologue en saisit un tout en le remerciant et entreprit de sauver ce qui pouvait l’être encore. Le garçon tenta de se faire pardonner en ramassant les documents éparpillés au sol et en les posant sur la table derrière elle.
- Au fait, je m’appelle, Aléa… Aléa Brooks. Et merci beaucoup.
Un sourire doux avait remplacé le désarroi qui s’était emparé d’elle. Ce qui était fait ne pouvait être défait. Son véritable problème n’était pas la perte des documents, mais plutôt l’absence de conviction à les rédiger. La difficulté à mettre de l’ordre dans ses idées relevait surtout du fait que ce n’était pas ce qui était important pour elle en ce moment. Ca l’avais été ces trois dernières années et ça le redeviendrait certainement un jour. Mais pour le moment, la disparation d’Hayden était la seule chose qui la préoccupait. Pourtant, le monde continuer de tourner…
- Je ferais sans doute mieux de prévenir que je ne serais pas là ce soir… ca ne se prévoit pas les intoxications alimentaires vous ne croyez pas ?
Un rire léger s’échappa de ses lèvres alors que son regard retombait sur le cliché pris dans la grotte en Inde. Voilà des secrets qui méritaient bien plus son attention qu’un gala d’hypocrite dans les quartiers mondains new yorkais !
- Heu…oui… merci… il faudrait…
Un rapide coup d’œil sur la table termina de l’achever et après un dernier soupir, elle releva les yeux sur la jeune femme, un sourire ironique au coin des lèvres.
- un miracle ?
L’air du numérique avait cela de bien que rien n’était jamais complétement perdu.
- Ce n’est pas grave, presque tout est là-dedans !
La jeune femme désigna son ordinateur qui avait miraculeusement échappé à la chute et à l’inondation. A n’en point douter, Ajay y aurait vue une bénédiction divine !
- Tout sauf l’article que je devais rendre et le discours que je devais faire ce soir…
Aléa jeta un coup d’œil à sa montre. Il ne lui restait à peine plus d’une heure avant de devoir rentrer et se préparer. Ce n’était plus de productivité dont elle devrait faire preuve, mais d’un véritable talent ! Relevant la tête vers la jeune femme qui attendait, Alea l’observa un instant. Elle devait avoir son âge, peut-être un peu moins.
- Excusez moi, je vous embête avec mes histoires ! Peut-être pourrions nous essayer d’éponger tout ça ?
Le serveur revint au même moment avec deux nouveau café et des torchons. L’anthropologue en saisit un tout en le remerciant et entreprit de sauver ce qui pouvait l’être encore. Le garçon tenta de se faire pardonner en ramassant les documents éparpillés au sol et en les posant sur la table derrière elle.
- Au fait, je m’appelle, Aléa… Aléa Brooks. Et merci beaucoup.
Un sourire doux avait remplacé le désarroi qui s’était emparé d’elle. Ce qui était fait ne pouvait être défait. Son véritable problème n’était pas la perte des documents, mais plutôt l’absence de conviction à les rédiger. La difficulté à mettre de l’ordre dans ses idées relevait surtout du fait que ce n’était pas ce qui était important pour elle en ce moment. Ca l’avais été ces trois dernières années et ça le redeviendrait certainement un jour. Mais pour le moment, la disparation d’Hayden était la seule chose qui la préoccupait. Pourtant, le monde continuer de tourner…
- Je ferais sans doute mieux de prévenir que je ne serais pas là ce soir… ca ne se prévoit pas les intoxications alimentaires vous ne croyez pas ?
Un rire léger s’échappa de ses lèvres alors que son regard retombait sur le cliché pris dans la grotte en Inde. Voilà des secrets qui méritaient bien plus son attention qu’un gala d’hypocrite dans les quartiers mondains new yorkais !
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Re: Continuer {feat Hailey}
Ven 18 Oct - 17:50
L’humour de la jeune femme généra un sourire chez Hailey. En effet, seul un miracle semblait être en capacité de l’aider à sauver les vestiges de ses notes. Son discours ! L’inconnu ne tarda pas à confirmer son identité.
- Enchanté Aléa, moi c’est Hailey. Hailey Moore.
Son rire résonna en écho de celui de l'anthropologue alors qu’elle saisissait tout ce qui pouvait lui servir à éponger les
feuilles, cherchant à en sauver un maximum.
- Non en effet je ne pense pas, mais en revanche une grippe ou une extinction de voix…
Elle fit une pause pour lui adresser un clin d’œil complice avant de soulever l’une des pages pour en essuyer le verso.
- Mais à votre place je penserais à la personne chargée d’organiser tout cela et qui devrait alors, à quelques heures à peine de l’évènement, trouver comment combler ce vide et se contenter d’un orateur bien moins pertinent.
Hailey posa dans une zone sèche de la table la feuille translucide à l’écriture fanée dont une partie s’était déchirée, dissoute au contact du liquide chaud.
- Mais bon, pour être honnête, je ne suis pas franchement objective parce que, voyez-vous, j’ai besoin que vous fassiez ce discours. Car si ce que j’ai lu et vu à votre sujet, à propos de votre travail et de votre regard, est vrai, alors je ne veux pas avoir à me contenter d’un second choix moins authentique, moins captivant, moins engagé pour ce genre de cause, de démarches.
Elle laissa sa phrase en suspens, donnant ainsi du temps à la jeune femme afin de faire les liens, de comprendre le
rôle qu’elle, une inconnue du café venue l’aider avec des notes inondées, jouait ce soir.
- Et puis si vous avez été inspirée pour rédiger tout cela, alors vous pouvez y parvenir de nouveau !
Hailey attrapa une nouvelle feuille, constatant avec une moue qu’elle était en bien pire état que la précédente, et reprit son travail d’épongeage sans se soucier un instant du serveur qui la cherchait une table plus loin pour lui remettre l'expresso remplaçant celui qu'il avait renversé à ses pieds.
- Enchanté Aléa, moi c’est Hailey. Hailey Moore.
Son rire résonna en écho de celui de l'anthropologue alors qu’elle saisissait tout ce qui pouvait lui servir à éponger les
feuilles, cherchant à en sauver un maximum.
- Non en effet je ne pense pas, mais en revanche une grippe ou une extinction de voix…
Elle fit une pause pour lui adresser un clin d’œil complice avant de soulever l’une des pages pour en essuyer le verso.
- Mais à votre place je penserais à la personne chargée d’organiser tout cela et qui devrait alors, à quelques heures à peine de l’évènement, trouver comment combler ce vide et se contenter d’un orateur bien moins pertinent.
Hailey posa dans une zone sèche de la table la feuille translucide à l’écriture fanée dont une partie s’était déchirée, dissoute au contact du liquide chaud.
- Mais bon, pour être honnête, je ne suis pas franchement objective parce que, voyez-vous, j’ai besoin que vous fassiez ce discours. Car si ce que j’ai lu et vu à votre sujet, à propos de votre travail et de votre regard, est vrai, alors je ne veux pas avoir à me contenter d’un second choix moins authentique, moins captivant, moins engagé pour ce genre de cause, de démarches.
Elle laissa sa phrase en suspens, donnant ainsi du temps à la jeune femme afin de faire les liens, de comprendre le
rôle qu’elle, une inconnue du café venue l’aider avec des notes inondées, jouait ce soir.
- Et puis si vous avez été inspirée pour rédiger tout cela, alors vous pouvez y parvenir de nouveau !
Hailey attrapa une nouvelle feuille, constatant avec une moue qu’elle était en bien pire état que la précédente, et reprit son travail d’épongeage sans se soucier un instant du serveur qui la cherchait une table plus loin pour lui remettre l'expresso remplaçant celui qu'il avait renversé à ses pieds.
Feuille perso
Pays d'habitation: Etats Unis
Profession: Anthropologue
Re: Continuer {feat Hailey}
Lun 28 Oct - 22:48
Tout en épongeant la table d’une main, Aléa écoutait d’une oreille la jeune femme qui lui était venue en aide. Lorsque cette dernière évoqua la récéption de ce soir, l’anthropologue releva le menton intriguée. Ainsi donc “le hasard” avait mis sur sa route l’organisatrice du gala… Non, pas le hasard évidemment, juste un concours de circonstances et le résultat d’une multitude de petits choix fait par une multitude de petites gens. Quel monde étrange tout de même! Délaissant ses pensées métaphysique dans un coins de sa tête, Aléa reorta son attention sur Hailey Moore. Cette dernière semblait prête à défendre, corps et âme, l’organisation de sa soirée. Même si cela devait la pousser à exagérer la flâterie, qu’elle devait esperer convainquante. Un sourire un peu triste se dessina sur le visage de la blonde.
- Vous me flattez mademoiselle Moore… mais vous savez, s’il y a bien quelque chose que j’ai retenu de mes voyages et des rencontres que j’ai pu faire, c’est que nul n’est essentiel ! Ce qui interessent les gens qui seront présents ce soir, ce ne sont pas mes histoires ni mon expérience du terrain, mais simplement la certitude de s’endormir en ayant fait un chèque suffisament conséquent pour défiscaliser une bonne partie de leurs impôts… sans oublier les caméras et photographes qui se chargeront, avec aplication, d’attester de leurs présences pour ce grand moment d’humanité et de partage!
Aléa ne pu masquer dans sa voix l’ironie de son propos. Elle l’avait mauvaise voilà tout. Sa place n’était pas sur une estrade à parler à de riches mécènes. Elle était les mains dans la boue à construire un four pour le village, a échange avec l’ancien sur de vieilles traditions bientôt perdues ou à retranscrire des cérémonies d’un autre temps, un temps où l’homme se parlait face à face et non plus derrière un écran! La jeune femme secoua tristement la tête, tout en reposant les serviettes souillées sur une table à côté de la sienne.
- Pardonnez moi. Vous avez certainement dû vous donner beaucoup de mal pour organiser ce gala. Ce ne serait pas juste que mes états d’âme vienne enrayer la machine!
Jetant un regard sur ses documents, elle soupira en concédant un sourire plus franc à Hailey.
- De toute manière ce premier jet n’était pas très bon! Le suivant ne pourra pas être pire!
Aléa jeta un rapide coup d'oeil à sa montre pour évaluer l'ampleur de sa tâche. Elle aurait pu se décourager, mais étrangement, sa rencontre avec Hailey avait révéillé en elle la flamme du défi à relever. Après tout, elle avait vécu des situations bien plus compliquée ou dangereuses ces trois dernières années, ce n'était pas une page blanche qui allait la laisser sur la touche!
- Mais dite moi, et vous? Ne devriez vous pas être en train de courir partout pour vous assurer que les tulipes et les petits fours soient bien prêt à l'heure?
Une lueure taquine au fond des yeux, Aléa se disait qu'après tout, chacun d'entre eux avait sa propre croix à porter! Si elle devait trouver de quoi parler devant les plus riches donnateurs du pays, Hailey Moore ne devait très certainement pas avoir tant de temps à perdre que ça non plus!
- Vous me flattez mademoiselle Moore… mais vous savez, s’il y a bien quelque chose que j’ai retenu de mes voyages et des rencontres que j’ai pu faire, c’est que nul n’est essentiel ! Ce qui interessent les gens qui seront présents ce soir, ce ne sont pas mes histoires ni mon expérience du terrain, mais simplement la certitude de s’endormir en ayant fait un chèque suffisament conséquent pour défiscaliser une bonne partie de leurs impôts… sans oublier les caméras et photographes qui se chargeront, avec aplication, d’attester de leurs présences pour ce grand moment d’humanité et de partage!
Aléa ne pu masquer dans sa voix l’ironie de son propos. Elle l’avait mauvaise voilà tout. Sa place n’était pas sur une estrade à parler à de riches mécènes. Elle était les mains dans la boue à construire un four pour le village, a échange avec l’ancien sur de vieilles traditions bientôt perdues ou à retranscrire des cérémonies d’un autre temps, un temps où l’homme se parlait face à face et non plus derrière un écran! La jeune femme secoua tristement la tête, tout en reposant les serviettes souillées sur une table à côté de la sienne.
- Pardonnez moi. Vous avez certainement dû vous donner beaucoup de mal pour organiser ce gala. Ce ne serait pas juste que mes états d’âme vienne enrayer la machine!
Jetant un regard sur ses documents, elle soupira en concédant un sourire plus franc à Hailey.
- De toute manière ce premier jet n’était pas très bon! Le suivant ne pourra pas être pire!
Aléa jeta un rapide coup d'oeil à sa montre pour évaluer l'ampleur de sa tâche. Elle aurait pu se décourager, mais étrangement, sa rencontre avec Hailey avait révéillé en elle la flamme du défi à relever. Après tout, elle avait vécu des situations bien plus compliquée ou dangereuses ces trois dernières années, ce n'était pas une page blanche qui allait la laisser sur la touche!
- Mais dite moi, et vous? Ne devriez vous pas être en train de courir partout pour vous assurer que les tulipes et les petits fours soient bien prêt à l'heure?
Une lueure taquine au fond des yeux, Aléa se disait qu'après tout, chacun d'entre eux avait sa propre croix à porter! Si elle devait trouver de quoi parler devant les plus riches donnateurs du pays, Hailey Moore ne devait très certainement pas avoir tant de temps à perdre que ça non plus!
Feuille perso
Pays d'habitation: Etats-Unis
Profession: Organisatrice évènementielle et barmaid
Re: Continuer {feat Hailey}
Sam 2 Nov - 21:09
Hailey ouvrit de grands yeux surpris lorsqu’Aléa lui répondit. Bien entendu, elle ne croyait pas au père Noël, aux fées et aux nains - même si ces derniers temps elle avait dû revoir sa définition du réel et de l’imaginaire - mais elle gardait ce petit brin optimiste et innocent et ne s’était pas le moins du monde imaginé que ce que la jeune anthropologue lui disait pouvait être vrai. Tout du moins pas pour TOUTES les personnes présentes.
- Mmmh je dois avouer que je n’avais jamais imaginé les choses sous cet angles mais… pardonnez moi si vous me trouvez un peu naïve mais dans ma vision des choses, vous faites actuellement la différence, ce discours fait la différence et leur acte aussi. Si on trouve un juste milieu entre votre vision et la mienne alors … disons que ce soir, certains ne seront là que par intérêt mais d’autres, peut-être une simple poignée, seront touchés par ce qu’ils verront et entendront ce soir, et qu’il ne verront pas les caméras et photographes au moment de donner, mais bien une réelle possibilité de changer les chose. Alors pour moi, même si ce n’est qu’une petite, toute petite poignée, cela en vaut la peine.
Elle haussa les épaules, comme pour balayer ce qu’elle venait de dire, ne souhaitant pas faire culpabiliser la jeune femme ni la pousser à quoi que ce soit. Elle retrouva le sourire lorsqu’Aléa parla d’un second jet, ainsi qu’une certaine légèreté et une pointe de stress.
- A vrai dire si, j’ai effectivement quelques choses à superviser et c’est bien pour ça que je suis là mais d’après ma montre il me reste encore quelques minutes, peu, avant de me remettre à courir.
Le serveur arriva finalement à sa hauteur pour lui donner son expresso.
- En vous priant de m’excuser encore une fois.
Il ne traina pas et tourna les talons pour regagner l’intérieur du bar.
- Eh bien voila, il me reste le temps de boire cet expresso avant de retourner à mon contre la montre !
Son portable vibra, indiquant l’arrivée d’un message. Isaac. L’homme l’attendait devant la galerie. Hailey se brûla la langue en terminant son café d’une traite avant de se redresser.
- Les affaires reprennent, je vais vous laisser, et je m’excuse d’avoir perturbé votre pose café. J’ai hâte de vous entendre ce soir, et qui sait, peut-être que nous aurions le temps de discuter.
Elle lui adressa un sourire complice et commença à s’éloigner avant de se retourner.
- Vous savez, il faut leur laisser une chances, le monde a tellement de choses à leur montrer mais, ils ne sont juste pas encore prêts.
Après un dernier sourire Hailey traversa la rue en s’assurant qu’il n’y avait pas de voiture et retrouva un homme, la 30aine, aux cheveux blonds gominés et au style classe mais casual. Isaac. La course pouvait reprendre.
- Mmmh je dois avouer que je n’avais jamais imaginé les choses sous cet angles mais… pardonnez moi si vous me trouvez un peu naïve mais dans ma vision des choses, vous faites actuellement la différence, ce discours fait la différence et leur acte aussi. Si on trouve un juste milieu entre votre vision et la mienne alors … disons que ce soir, certains ne seront là que par intérêt mais d’autres, peut-être une simple poignée, seront touchés par ce qu’ils verront et entendront ce soir, et qu’il ne verront pas les caméras et photographes au moment de donner, mais bien une réelle possibilité de changer les chose. Alors pour moi, même si ce n’est qu’une petite, toute petite poignée, cela en vaut la peine.
Elle haussa les épaules, comme pour balayer ce qu’elle venait de dire, ne souhaitant pas faire culpabiliser la jeune femme ni la pousser à quoi que ce soit. Elle retrouva le sourire lorsqu’Aléa parla d’un second jet, ainsi qu’une certaine légèreté et une pointe de stress.
- A vrai dire si, j’ai effectivement quelques choses à superviser et c’est bien pour ça que je suis là mais d’après ma montre il me reste encore quelques minutes, peu, avant de me remettre à courir.
Le serveur arriva finalement à sa hauteur pour lui donner son expresso.
- En vous priant de m’excuser encore une fois.
Il ne traina pas et tourna les talons pour regagner l’intérieur du bar.
- Eh bien voila, il me reste le temps de boire cet expresso avant de retourner à mon contre la montre !
Son portable vibra, indiquant l’arrivée d’un message. Isaac. L’homme l’attendait devant la galerie. Hailey se brûla la langue en terminant son café d’une traite avant de se redresser.
- Les affaires reprennent, je vais vous laisser, et je m’excuse d’avoir perturbé votre pose café. J’ai hâte de vous entendre ce soir, et qui sait, peut-être que nous aurions le temps de discuter.
Elle lui adressa un sourire complice et commença à s’éloigner avant de se retourner.
- Vous savez, il faut leur laisser une chances, le monde a tellement de choses à leur montrer mais, ils ne sont juste pas encore prêts.
Après un dernier sourire Hailey traversa la rue en s’assurant qu’il n’y avait pas de voiture et retrouva un homme, la 30aine, aux cheveux blonds gominés et au style classe mais casual. Isaac. La course pouvait reprendre.
Feuille perso
Pays d'habitation: Etats Unis
Profession: Anthropologue
Re: Continuer {feat Hailey}
Dim 3 Nov - 12:52
Aléa ne su que répondre à Hailey. Avait-elle perdu l’innoncence de ses rêves d’enfants, avait-elle perdu foi en l’humanité? Ou bien était-elle simplement en colère? La jeune femme avait toujours voulu être anthropologue. L’histoire des civilisations l’avaient toujours fasciné et encore plus lorsqu’aujourd’hui encore, certains peuples parvenaient à s’affranchir de toute modernité et ne pas en souffrire. Mais le regard que portait sur eux le monde civilisé la laissait pantoise. Des indigènes, des sauvages voir des barbares quand certaines traditions ancestrale n’étaient pas comprises, voilà tout ce que les bonnes gens retenaient. Pour elle qui avait vécu au coeur de certains de ces peuples comme dans une seconde famille, c’était une douleur perpetuelle. Alors oui, elle était en colère, mais ce n’était ni le lieu, ni le moment pour la laisser éclater.
Et comme pour tous, le temps rattrapa l’organisatrice qui à l’arrivée de son café s’emballa soudain.
- Bon courage à vous et j’éspère aussi que nous aurons le temps de nous revoir!
La jeune femme eu à peine le temps de replonger le nez dans ses documents qu’elle entendit la voix de Hailey comme un écho sourd d’une conversation réçente… Relevant la tête, elle vit le sourire de la jeune femme qui disparu lorsqu’elle tourna le dos pour traverser la rue et retrouver un homme. Ses pensées s’envolèrent instinctivement vers Hayden. Le problème avec les hommes et la chance, c’est qu’ils ne savaient pas vraiment la saisir et que lorsqu’une chose vous paraissait suspect, qu’elle soit ancienne ou nouvelle, bien souvent on préférait la détruire plutôt que de la découvrir. L’inconnu avait toujours fait peur… peut-importe sa nature.
- La condition des femmes dans les pays sous développés…
Aléa soupira en reportant son regard sur un ouvrage qu’elle avait ramené des archives du National Geographic. Sur la couverture, une femme mongole cousait un vêtement devant sa yourtes. Deux enfants en bas ages jouaient prêt d’un feu sur lequel une marmite mijotait certainement le repas du soir. Elle avait l’air heureuse, bienveillante, simple… Un sourire doux naquit sur les lèvres de la jeune femme. Elle savait exactement de quoi elle allait parler ce soir!
Et comme pour tous, le temps rattrapa l’organisatrice qui à l’arrivée de son café s’emballa soudain.
- Bon courage à vous et j’éspère aussi que nous aurons le temps de nous revoir!
La jeune femme eu à peine le temps de replonger le nez dans ses documents qu’elle entendit la voix de Hailey comme un écho sourd d’une conversation réçente… Relevant la tête, elle vit le sourire de la jeune femme qui disparu lorsqu’elle tourna le dos pour traverser la rue et retrouver un homme. Ses pensées s’envolèrent instinctivement vers Hayden. Le problème avec les hommes et la chance, c’est qu’ils ne savaient pas vraiment la saisir et que lorsqu’une chose vous paraissait suspect, qu’elle soit ancienne ou nouvelle, bien souvent on préférait la détruire plutôt que de la découvrir. L’inconnu avait toujours fait peur… peut-importe sa nature.
- La condition des femmes dans les pays sous développés…
Aléa soupira en reportant son regard sur un ouvrage qu’elle avait ramené des archives du National Geographic. Sur la couverture, une femme mongole cousait un vêtement devant sa yourtes. Deux enfants en bas ages jouaient prêt d’un feu sur lequel une marmite mijotait certainement le repas du soir. Elle avait l’air heureuse, bienveillante, simple… Un sourire doux naquit sur les lèvres de la jeune femme. Elle savait exactement de quoi elle allait parler ce soir!
