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Gala de Charité - ft Aléa Brooks

 ::  :: Amérique

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Hailey Moore

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Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Les talons d’Hailey résonnaient sur le marbre des marches du large escalier du musée métropolitain de l’art de New York.  Son œil expert passa en vitesse sur les chevalets soutenant des photographies ainsi que des peintures posées de part et d’autre de chaque palier. Sur son passage, les quelques employés supposés guider les invités ajustèrent leur tenue. Le couloir l’amena finalement dans la salle où se déroulerait la soirée : celle du temple d’Isis Dendour. Isis, reine mythique et déesse funéraire de l’Egypte antique, un rappel au thème du gala de charité de ce soir en faveur de la condition des femmes dans les pays sous-développés. Au-delà de ce clin d’œil que beaucoup ne saisiraient pas, Hailey trouvait que la pièce avait quelque chose de magique. Ces vestiges de pierre sable se dressant fièrement au cœur de la modernité, ces peintures aux couleurs ternies rendues mystérieuses sous l’éclat de la lune qui traversait la verrière, le tout sur un îlot entouré d’eau. Cet espace avait été laissé intact en dehors d’un pupitre armé d’un micro, en revanche, la berge de l’autre côté de l’eau, elle, avait changé. Elle abritait 20 tables d’une dizaine d’invités environ, et le long du mur qui bordait le chemin reliant l’îlot, une trentaine de photographies et peintures, sous différents formats, soutenaient la cause des femmes. Pour le reste, la décoration était classe mais épurée.

Le maître de salle s’avança vers elle et lui confirma que tout avait été vérifié et que tout était prêt. Avec le chef de cuisine, le chef de la sécurité, le chef technicien, l’équipe chargée de l’accueil, l'équipe du vestiaire et le DJ, elle était maintenant au complet. Le Gala de charité allait pouvoir commencer.

Avant de s’avancer vers l’entrée de nouveau, elle fit un détour jusqu’aux toilettes, consciente que rien ne lui garantissait de pouvoir y retourner avant la fin de la soirée. En se lavant les mains, elle vérifia son reflet dans le grand miroir. Choisir une tenue avait été un véritable casse-tête, elle souhaitait être à l’aise et pouvoir se mouvoir aisément et rapidement, mais elle savait qu’elle devait montrer une certaine image. Hailey avait donc opté pour une robe de dentelle noire qui s’arrêtait un peu au-dessus du genou, avec un bas évasé, des manches ¾ et un col bateau dévoilant ses épaules. Pratique, la robe était même dotée de poches quasi-invisibles lui permettant ainsi de ranger son portable en toute discrétion. Elle avait passé des escarpins noirs à lanière dans lesquels elle se sentait bien et avait complété sa tenue par une montre au bracelet de cuir noir et au cadrant doré ainsi que par des anneaux fins dorés aux oreilles. Sa tenue contrastait avec celle plus travaillée qu’elle avait porté il y a plusieurs semaines maintenant à l’évènement LabSeven avec Thomas… mais aujourd’hui elle était du côté de l’organisation. Son maquillage, lui, restait tout aussi simple : un trait d'eye-liner sur un léger ombré doré, du mascara et une pointe de rouge à lèvre. Elle tourna la tête à droite et à gauche pour s’assurer du maintien de sa queue de cheval haute et quitta la pièce avec un sourire satisfait. Quelques pas et un escalier plus bas, elle se retrouvait devant les grandes portes d’entrée, en présence de trois vigiles ainsi que de deux hôtes d’accueil. Elle attrapa le talkie-walkie de l’homme le plus proche.

- Ouverture des portes. Je veux que tout soit irréprochable. Bon courage à tous.

Elle remercia l’homme en lui rendant l’appareil et le regarda ouvrir la double porte, dévoilant les marches descendant jusque l’esplanade où l’obscurité se retrouvait chassée par la lueur des réverbères. Il ne fallut pas longtemps avant que les personnes en charge de cette soirée ne se présentent afin de faire le tour des lieux avant l’arrivés des invités.

- Bonsoir messieurs dames, j’espère que vous avez fait bonne route. Si vous voulez bien me suivre, on va s’arrêter au vestiaire afin que vous puissiez y déposer vos manteaux puis je vous ferais visiter.

Affichant un sourire sincère en écoutant leurs réponses, Hailey leur fit signe de la suivre à l’intérieur du musée. Le compte à rebours pouvait commencer
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Lorsque la voiture s’arrêta devant le musée métropolitain de l’art, Aléa contempla les marches indécise. Son discours soigneusement plié dans son sac à main et le compte rendu de sa mission en Inde sous enveloppe, elle était techniquement prête. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de douter. Parler devant une assemblée, surtout lorsqu’elle comptait les personnalités les plus influentes de l’état, restait une prise de risque majeure. Et elle se demandait si c’était vraiment le bon moment pour ce genres de choses.

Prenant une grande inspiration, elle ouvrit la portière et remercia son chauffeur tout en sortant du véhicule. Les premiers invités commençaient à arriver et à se regrouper dans hall en cercle de connaissance. Pour le moment, les portes étaient encore closes, ils étaient un peu en avance. Alea salua d’un geste de la tête quelques vagues connaissances avant de rejoindre le petit groupe que formait Gabriel Joseph-Dezaize, le rédacteur en chef du National Geographic, accompagné de journalistes et de chercheurs travaillant pour la société. Tous étaient reconnus, tous avait un nom, et elle, seule femme au milieu, se sentait soudain extrêmement petite et maladroite.

- Monsieur Dezaize, messieurs…

Elle leur serra la main en leur adressant un sourire franc pour masquer son malaise. Se retournant vers le redacteur en chef, elle l’invita à s’écarter un instant du groupe pour lui parler en tête à tête, tout en s’excusant auprès de ses confrères. Aléa lui tendie son enveloppe en faisant preuve de toute la fausse assurance dont elle était capable.

- Voilà ce que vous m’avez demandé. Vous recevrez demain le format numérique ainsi que des photos et des documents permettant d’étailler l’article. Si vous avez besoins de plus de précisions, n’hésitez pas.

La jeune femme allait tourner les talons lorsque l’homme l’interpella.

- Aléa! Vous savez que notre patience n’est pas infini… Quand comptez vous repartir sur le terrain et nous procurer la suite? Votre participation est essentiel à l’ouvrage que nous sommes en train de rédiger. J’espère que vous saisissez bien tous les enjeux que cela représente! Pour nous… comme pour vous!

Aléa se mordit les lèvres tout en acquiescant d’un hochement de tête. Elle savait que ce moment finirait par arriver. Choisir entre poursuivre ses recherches pour retrouver Hayden ou abandonner et retourner en Inde terminer sa mission. Ce choix avait été fait le jour où elle avait accepté de suivre Isis et de rentrer à New York. Cependant, la perspective de perdre son travail la plongeait dans un désarroie sans nom. Prenant une grande inspiration, elle releva le menton et fixa son regard dans celui de Gabriel.

- J’ai bien conscience du retard que je fais prendre à tous le monde et des conséquences que cela impliques. Cependant, je ne peux pas repartir pour le moment. J’essaie de faire au mieux pour mettre un terme à cette situation, mais je ne suis pas en mesure de vous offrir une quelconque garantie. Les portes s’ouvrent, je ferais mieux de me préparer pour mon intervention de tout à l’heure.Excusez moi…

Sans doute venait-elle de signer la fin de sa carrière et de ses financements, mais il était trop tard pour faire marche arrière! Profitant du mouvement de foule que l’ouverture des portes venait de provoquer, Aléa s’engouffra dans la brèche et disparue avant que l’homme ne puisse la ratrapper. Malgré le monde et les tenues les plus élègantes qu’elle ait pu voir, la jeune femme ne dénotait pas. Sur les conseils d’Isis, ou plutôt de sa styliste, Aléa avait opté pour une robe bustier noire s’évasant à hauteur de hanches. Deux bretelles, en tule rose pâle, retombaient avec légèreté juste en dessous des épaules. Elle avait complété le tableau par des boucles d’oreilles pendantes dorées, un bracelet en or que lui avait offert Hayden il y a quelques années. Profitant de la longeur de la robe pour dissimuler ses pieds, la jeune femme avait optée pour une paire de scandale noire quasiment plate. Le confort avant tout! Maquillée à peine ce qu’il fallait, son carré dégradé, et mis en forme par ses boucles naturelles, encadrait son visage librement. Simple, élègante, efficace.

Aléa était une habituée du lieu. Elle avait passé de nombreuses heures devant les oeuvres exposées au musée et y avait écouté de nombreuses conférences. Quand elle pénétra dans la salle de réception qui était d’ordinnaire celle du temple d’Isis, elle s’arrêta un instant pour la contempler. Elle eu une pensée pour la soeur d’Hayden, mais également pour la symbolique manifeste pour laquelle Hailey Moore avait pris partie. Tous ces gens s’en rendraient-ils compte ? Avant de chercher la table à laquelle elle avait été affecté, la jeune femme pris le temps d’admirer les oeuvres exposées. Des photographies, des peintures qui montraient des femmes de tous les pays, de tous les horizons et de toutes les conditions. Elles étaient parfois seules, parfois entourées, de toutes les émotions et de tous les labeurs. Un pincement au coeur lui rapela qu’elles les connaissaient ces femmes, elles les avaient vue, leur avaient parlé et maintenant c’était d’elles dont elle devrait raconter l’histoire. Mais comment ne pas généraliser? Elles étaient toutes uniques et si semblables à la fois…
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Hailey naviguait entre les invités comme au coeur d'un balais chorégraphié et moult fois répété. Par moments elle s'enquiérait de leur satisfaction et de leurs besoin, s'assurant que tout se passe bien pour eux avant de virevolter vers un autre groupe ou vers les professionelles dont elle s'était entouré pour cet évènement.

Plus tôt, le comité venu découvrir les lieux - ou plutôt le comité venu vérifier ce qu'elle abait fait de tout cet argent - avait apprécié la visite ainsi que la conformité entre les projets proposés et leur réalisation. Ils avaient alors pu ouvrir les portes aux invités, après quelques changemets de programme de dernière minute concernant les discours. Le flot, d'abord ralenti par la zone d'accueil et le passage aux vestiaires, ne tarda pas à remplir la salle du temple et à faire résonne un léger brouhaha entre ses quatre murs. Peu après leur arrivée, des serveurs avaient rejoint la danse, leurs mains gantées supportant des plateaux chargés de coupes de champagne ou de petits-fours qui, à l'image du reste du repas, se composaient de recettes typiques des régions concernées par l'appel aux dons de ce soir - bien qu'adaptés aux palais plsu délicas des américains présents -. Jamais Hailey n'avait cotoyé le luxe et l'opulence d'aussi près, et plus elle s'en approchait, moins elle s'y retrouvait. Cela bien sûr était loin d'être le cas des invités qui foulaient le sol du musée ce soir. Chaussures aux semelles iconiques, sacs de marque, robes et costumes de couturiers, perles de culture, diamants ... il y avait même quelques manteaux de fourrure qui peuplaient les ceintres des vestiaires. Les fortunes rassemblées ici valaient plus que le PIB de certains pays, notamment de ceux dont il était question ici. L'ironie des chose ne lui échappait pas, et elle comprenait, en observant ce spectacle, les doutes d'Aléa concernant sa venue et son discours, pourtant c'était ainsi que les choses fonctionnaient et que de telles démarches, recherches et actions, pouvaient être mises en oeuvres, elle en avait bien conscience. Hailey baissa les yeux sur sa montre. 19h15. Elle gagna l'entrée pour s'entretenir avec les hôtes d'accueil.

- Alors, on en est où niveau invités ?

- Il ne manque plus que deux personnes, en plus de ceux qui avaient prévenus à l'avance.


La jeune femme qui lui avait répondu l'avait fait en parcourait rapidement une liste ponctuée de nombreuses croix. Hailey acquiesca de satisfaction.

- Parfait. Tenez moi au courant via les talkies lorsqu'ils arrivent, on me transmettra le message. Beau travail.

Elle regagna la salle principale.


Un vigile séduisant, grand aux cheveux noirs bouclés coupés courts et à la peau légèrement bazanée, s'approcha d'elle et se pencha à son oreille.

- Les retardataires sont arrivés Mrs Moore.

- Très bien merci. On va passer à table alors.


Alors qu'il regagnait son poste, Hailey partait en direction du chef de salle pour lui donner le feu vert. Lentement, la foule quitt l'ilôt aux ruines pour gagner les place attitrées autour des tables, camouflant un instant la musique sous un concert de talons et de mocassins foulant le sol. Pendant ce temps, un homme posait ses notes sur le pupitre et buvait une gorgée d'eau en prévision de son discours. Elle connaissait la partition par coeur : Gabriel Joseph-Dezaize, le rédacteur en chef du National Géographic allait parler puis l'entrée serait servie, viendrait ensuite le tour d'un journaliste, Nathan Folley avant le plat et enfin Aléa Brooks avant le dessert. Entre chaque discours, un petit trio de musiciens - une chanteuse à la voix envoutante et deux musiciens, toujours dans le thème de la soirée - ponctuerait les plats. Hailey trouva le journaliste et l'invita à s'éloigner du groupe avec lequel il était afin de s'assurer que tout était prêt.

- Bonsoir, j'espère que la soirée se passe bien ?

- Jusqu'ici oui.

- Je viendrais vous voir lorsque ce sera à vous de passer pour le discours.

- Je pense avoir retenu mon moment de passage mais si vous y tenez...


Il leva les yeux au ciel en haussant les épaules et coupa court à la conversation en rejoignant sa tablée. Hailey s'éloigna, se retenant de fulminer contre le ton hautain que le journaliste avait employé mais retrouva rapidement le sourire en trouvant la seconde personne qu'elle devait voir. Aléa. Elle la rejoingnit en quelques enjambées bien que ralentie par une invitée qui avait choisit des talosn bien trop hauts perchés pour elle.

- Bonsoir Aléa comment se passe votre soirée ? Je suis ravie de constater que vous n'avez pas eut d'intoxication alimentaire.

Elle lui adressa un sourire complice alors que dans son dos, l'orateur faisait des tests micro comme par habitude.
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Petit à petit, les invités avaient investit les lieux et se regroupaient par affinité ou oportunisme. Laissant l’exposition derrière elle, Aléa contempla cette masse informe qui lui faisait l’effet d’une meute de hyenne assoiffée de sang. Un frisson lui parcouru l’échine lorsque la jeune femme réalisa que dans cette savane mondaine, c’était elle la gazelle. Tout en prenant une grande inspiration, elle se mit à chercher sa place au milieu de la foule. Lorsqu’elle aperçu enfin son nom parmis les petits cartons mis en évidence sur les tables rondes, Aléa jeta un oeil aux autres convives déjà présents. Sur les 6 places installées, trois étaient occupées. En face d’elle, l’anthropologue Suad Joseph. La jeune femme ne la connaissait que de nom, mais ses publications et nottement son “encyclopedia of women and islamic cultures” en faisait une invitée de premier choix. A sa droite, l’écrivaine et journaliste féministe Susan Faludi et son compagnon Russ Rymer, lui même auteur et journaliste freelance, entre autre pour le National Geographic. Un instant, la jeune femme se demanda si s’était le choix de Hailey de la mettre au milieu de ces gens bien plus “normaux” que les autres ou si sa bonne étoile avait enfin décider de veiller sur elle. Escquissant un “bonsoir” timide, Aléa se sentit petite au milieu de ces grands noms et de tant d’années d’expériences et de terrain. Mais heureusement pour elle, son sourire fit le travail, et les convives lui rendirent ses politesses en souriant. Ce fut Suad qui rompit la glace et après quelques échanges de banalités, les langues finirent par se délier et la conversation prit une tournure de retour d’expérience enrichissante. Alors que la jeune femme parlait de ses recherches en Inde, Hailey Moore s’approcha d’elle. Aléa s’excusa avant de se retourner vers la journaliste.

- Bonsoir Hailey! Il faut croire que le poisson était frais finalement!

Elle rendit son sourire à l’organisatrice de la soirée.

- J’ai pris la liberté d’illustrer mon temps de parole par des photographies prisent par un bon ami à moi. Evidemment il m’a donné son accord pour la diffusion de son travail.

Aléa fouilla dans son sac pour en sortir une petite clé usb.

- Cela ne vous dérange pas de le faire parvenir aux services techniques pour qu’ils les passent pendant mon discours ?

Lors de son voyage en Amazonie equatorienne, elle avait rencontré un photographe parti “découvrir” le monde. Son étude sur le peuple Secoya et les trois communautés qui l’a compose avait inspiré le jeune homme. Il l’avait suivi tout au long des 6 mois de sa mission et avait pris des photos extraordinaire de ces gens et de leurs modes de vie. L’exposition qui avait suivi son retour aux Etats-Unis avait été un tel succès, que le photographe l’avait rappelé pour l’accompagner dans les deux missions qui avaient suivi en Ethiopie et au Nepal. Après un bref appel téléphonique, il lui avait donné le droit de se servir de leur travail commun mais également d’un autre projet plus personnel qu’il avait mené ici, à New York.

- Et sinon tous ce passe comme vous le voulez? Ils ne vous donnent pas trop de fil à retordre?

Aléa échangea un regard entendu avec la jeune femme. Au fond, qui avait-il de moins docile qu’une assemblée de riche mécènes sûr de leur pouvoir et de leur influence?
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Hailey saisit la petite clef usb et la fait machinalement tourner entre ses doigts en l’observant, comme si elle pouvait ainsi lui révéler les images qu’elle contenait.

- Bien entendu, vous comprendrez que je me dois de vérifier son contenu avant de le diffuser évidemment mais ces changements seront apportés.

Elle lui sourit et range le matériel dans la poche de sa robe.

- Je craint hélas de ne pouvoir m’exprimer ouvertement sur le sujet avant la fin de cette soirée. Disons simplement que tout le monde ne semble pas être présent ce soir pour les mêmes raisons ni considérer les autres de la même façon. Ce qui est certain c’est que j’ai hâte d’être à demain, après avoir fait une grasse matinée.

Elle lui adresse un clin d’oeil complice avant de s’éloigner alors que Gabriel Joseph-Dezaize salue les invités avant de rentrer dans le vif du sujet de cette soirée. Le plus discrètement possible, Hailey rejoint l’équipe technique et leur confie la clef UBS en leur demandant de la visionner. Une fois validée, Hailey affichant un sourire sensible en approuvant les choix de la journaliste, elle leur demande de la passer pour la 3e intervention. Elle se place ensuite contre un mur de façon à pouvoir englober du regard toute l’assemblée. Nombreux boivent les paroles de l’orateur, même si elle se doute que progressivement, à mesure que la soirée avancerait, ce nombre diminuerait ; certains observent la décoration de la table et d’autres encore murmurent entre eux en espérant ne pas être entendus. Dans l’encadrement de l’entrée de la salle, le maitre de salle attend le parfait moment pour donner le feu vert à son escadron de serveurs qui iraient alors déposer les entrées pour chaque convive. Le repas représente le plus gros enjeux dans un évènement : les gouts et saveurs, les odeurs, la qualité des produits, l’expertise du chef, la quantité, la température une fois apportée, le respect des différents régimes alimentaires, l’habileté des serveurs … Hailey sait qu’elle ne pourra respirer et commencer à se détendre qu’une fois cette partie de la soirée terminée.

Le discours du rédacteur en chef touche à sa fin, un nouveau ballet va pouvoir commencer.
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Aléa accueilli les propos d’Hailey avec un sourire entendu avant de la regarder s’éloigner vers son “poste de contrôle”. Regagnant sa chaise, la jeune femme médita un instant sur les propos de l’organisatrice. Qu’elles étaient les personnes présentes, qu’elles étaient leurs motivations? Que resterait-il demain après tout ça? La voix de son rédacteur en chef coupa court ses réflexions. Relevant le bout du nez, elle l’observa sans rien dire. Il replaça de manière succint les missions de recherches menées par le national Geographic, les ambitions du magazine mais également son implication carritative. Aléa savait que l’homme se sentait vraiment investit dans son travail et que la pression qu’il lui mettait tenait en partie des restrictions budgetaires que lui imposait le comité directeur. Il avait une ligne éditoriale à tenir et elle, petite anthropologue, s’amusait à faire de la rétention d’information pour “raisons personnelles”. De quoi devenir désagréable évidemment. La jeune femme soupira, un brun dépitée. Au fond, elle l’aimait bien cet homme et avait beaucoup de respect pour son travail. Après les remerciements de rigueur et les aplaudissements polis, le ballet des serveurs démarra sur fond de musique d’ascenseur. La chanteuse avait beau avoir une voix d’or et les musiciens un talent certai, ce n’était malheureusement pas entre le bruit de couteaux et de fourchettes que leur art serait reconnu… Que Pachelbel pardonne les impies!

Une fois les verres pleins et les assiettes servies, Aléa réalisa que les deux derniers invités de la table étaient arrivés. Le couple se présenta comme des mécènes bienveillants, ce qui ne manqua pas de provoquer un discret sourire narquois chez la jeune femme. la discution reris entre les différents convives et un débat houleux s’engagea sur les avantages et les inconvénients de la présence des femmes dans la place politique mondiale. La conversation avait été lançé par les nouveaux venus qui ne se doutait pas de l’implication des femmes déjà présentes. Alors que le ton commençait à monter entre les convives, Aléa profita de la fin de son assiette pour prétexter une sortie rapide de table. La jeune femme n’était pas venue ce soir pour polémiquer, mais elle estimait surtout que prendre part à un débat sans avoir d’opinion préçise ne servirait strictement à rien. Alors qu’elle zigzaguait entre les serveurs, Aléa sentit soudain qu’on lui attrapait le bras. La prise était douce mais ferme et lorsqu’elle fit volte face, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’Isis, la soeur d’Hayden. Assise à table, elle l’avait saisit au vol comme un papillon. Un rapide coup d’oeil sur le reste des invités lui appris que le père d’Hayden était également présent quelques chaises plus loin, mais lancé dans une grande converstation il ne l’avait pas remarqué. Un frisson d’angoisse et de colère lui traversa l’échine en apercevant l’homme mais elle l’ignora et reporta son attention sur la blonde.

- Isis…
- Je t’ai fait apporter une tenue, un coiffeur et un maquilleur professionnel… Tu te doutais bien que je serais présente également…
- Toi oui.

Comprenand le sous entendu, Isis haussa les épaules d’un air désinvolte.
- Dans moins de vingt minute il sera ivre, ne t’inquiètes pas pour lui! Tu as du nouveau?

Aléa savait très bien de quoi voulais parler Isis, mais elle se demandait si le lieu et le moment était vraiment bien choisi. Si ses premières recherches à Paris n’avait rien donné, ce qui s’était passé ensuite était nettement plus intéressant. Néanmoins, elle n’en avait parlé à personne. La piste était trop maigre, trop fragile et elle se demandait si en l’exprimant à voix haute elle n’allait pas la faire disparaître. La jeune femme haussa les épaules à son tour.

- L’aiguille est toujours dans la botte de foin…

Laissant derrière elle la table des Walsh, Aléa s’éloigna en direction des balcons, elle avait besoins de prendre l’air. Quittant la salle, elle emprunta un petit couloir où les hautes fenêtres avait été ouverte pour permettre aux invités de profiter de la douceur du soir. S’en approchant, elle s’appuya sur le rebord et emplis ses poumons d’oxygène. Elle se sentait oppréssée, par le monde, l’ambiance et par sa propre histoire. Un tiers du repas était passé, mais elle avait l’impression d’être coincée là jusqu’à la fin des temps. Une odeure d’eau de cologne hors de prix lui fit faire brutalement volte face et elle se retrouva nez à nez avec Richard Walsh, le père d’Hayden. Alors qu’elle reculait d’un pas, son pied heurta le balcon en pierre et une vague de panique la saisit.

- Aléa Brooks, cela faisait longtemps…
L’homme s’approcha encore et d’une main dégagea une mèche blonde qui barrait le visage de la jeune femme. Le contacte de ses doigts contre sa joue la fit frissonner.
- Tu es très en beauté ce soir!
Un sourire de requin se dessinait sur le visage de Richard. C’était un homme d’affaire impitoyable, un séducteur hors pair et un manipulateur sans scrupule qui n’expimait jamais ni remords ni regrets…

- Dis-moi, tu n’aurais pas vue mon fils dernièrement? Il était dans une bonne phase depuis ton départ et voilà que tout d’un coup il me claque la porte au nez et disparaît sans laisser de traces… Et voilà que toi tu reviens!

Prenant une grande inspiration, Aléa pris son courage à deux mains et tenta d’esquiver l’homme sans un mot. Mais alors qu’elle pensait l’avoir dépassé, il l’a saisit au bras. Cette poigne là n’avait rien d’amicale. Il l’attira à lui, si proche sur leurs visages se touchaient presque.

- Ecoutes moi bien sale petite garce! Si j’apprends que tu es mêlée d’une manière ou d’une autre à son départ, je te le ferais payer tu m’entends! Alors je te conseille de l’appeler et de lui dire de rentrer immédiatement…

La colère pris soudain le dessus dans les yeux de la jeune femme. Plantant son regard dans celui de l’homme, elle le défia.

- Il est parti parce que vous êtes le pire géniteur que cette terre est fait naître! Et si je le vois, je le féliciterais pour la décision qu’il a prise! Lâchez moi maintenant, vous me faites mal !

L’orage qui grondait dans le regard de l’homme ne laissait rien présager de bon. Elle l’avait déjà rencontré par le passé et à peu de chose prêt, la conversation avait été identique. Mais Hayden était intervenu. Il l’avait protégé d’une manière si forte et virulente, qu’un frisson de terreure avait parcouru la jeune femme à ce moment là. Richard Walsh était-il si dangereux que ça? Ou bien la rancoeur entre les deux hommes était-elle telle que seule la violence aurait pu l’apaiser? Toujours est-il qu’à présent elle était seule, dans un couloir désespérement vide. Une gazelle face au lion, et ce n’était plus une métaphore…
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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Hailey se joignit aux applaudissements qui concluaient le discours de Gabriel Joseph-Dezaize. Le ballet des serveurs avait déjà débuté et les entrées chaudes diffusaient déjà leur odeur alléchante dans l'air. Le stress de l’événement lui coupait l'appétit mais la Chef lui avait assuré qu'elle lui mettait de côté une portion. Les fourchettes ne tardèrent pas à résonner contre la porcelaine des assiettes et les seuls sons audibles pour le moment témoignaient du bon goût de ce qui avait été servi. De passage derrière la table des pontes de cet événement, elle glana quelques compliments sur le repas avant d'aller dans les cuisines.

- L'entrée rencontre un franc succès Chef.


Zineb Aleryiani leva sur elle un regard stressée. La jeune femme de 31 ans était originaire du Yémen. Elle avait fuit les conflits, aidés par un oncle immigré aux états-unis et ici elle avait fait une entrée remarquée dans le monde de la cuisine. La jeune chef, en plus d'avoir un talent qui gagnait à être découvert, avait été un témoin direct de ce que les femmes subissaient dans certains pays, son histoire avait touché Hailey et, lorsque celle-ci lui avait proposé de cuisiner pour un événement en faveur de cette cause - qui plus était un événement prestigieux -, elle n'avait pas hésité avant de répondre par l'affirmative, mettant au arrière plan le restaurant où elle travaillait en temps que second. Bien sûr, les personnes qui supervisaient les choix d'Hailey pour l'organisation de la soirée avaient été mitigés lorsqu'elle leur avait proposé Zineb à la place d'un célèbre cuisinier étoilés choisit par son prédécesseur. Un court discours sur la raison de l’événement, l'importance montrer le changement que l'on espérait voir, de soutenir les femmes notamment dans les milieux majoritairement masculins, et de laisser la chance aux jeunes, les avait convaincus, de même - voir surtout - qu'un devis plus bas que le précédent.

- Super, merci Hailey.

Le sourire était de nouveau présent sur le visage de la yéménite, elle ne le quittait que rarement ce qui se trouvait être une autre de ses qualités.

- Comment cela se présente pour le repas ?

- Comme sur des roulettes pour le moment.

- Parfait. Courage, c'est bientôt fini.


Elle lui adressa un clin d’œil et la laissa retourner à son travail, consciente du stress qui devait continuer de peser sur ses épaules. Alors qu'elle arpentait le couloir d'un pas vif, des éclats de voix attirèrent son attention. Accélérant la cadence, elle trouva Aléa en train de parler de façon animée avec un homme plus vieux qu'elle, leur visage à quelques centimètres seulement. Elle hésitait à intervenir avant de voir que les doigts de l'homme s'enfonçaient dans la peau du bras de la jeune anthropologue.

"Lâchez moi maintenant, vous me faites mal !"

Il fallait qu'elle l'aide. Prenant une profonde inspiration, Hailey s'avança vers eux d'un pas déterminé, faisant résonner autant que possible ses talons contre les murs de pierres, comme une mise en garde. Elle croisa le regard froid et déterminé de l'homme qu'elle mit un certain temps à identifier, passant en revue mentalement la liste des invités. L'homme desserra son emprise sans pour autant libérer Aléa pour autant.

- Aléa vous voila ! je vous cherchait depuis tout à l'heure ! Il faut que nous revoyons quelque chose au sujet de votre discours. Je m'excuse de vous déranger évidemment mais c'est relativement... urgent.  

Elle arriva enfin à leur hauteur. Ostensiblement elle fixa le visage de l'homme puis fit couler son regard le long de son bras jusque sa main emprisonnant Aléa avant de revenir sur le visage de l'homme. Son sourcil s'arqua.

- M. Walsh je ne crois pas que nous nous soyons présentés, je suis Hailey Moore, organisatrice de cet évènement.

Son ton était fermé, dépourvu de la pointe chaleureuse qu'elle employait la plupart du temps, et vibrait d'un sous entendu menaçant. Le temps sembla se suspendre un court instant, et Hailey senti malgré elle son poids se répartir sur ses escarpins comme en prévision d'un affrontement, se félicitant intérieurement d'avoir été aussi assidue aux cours de boxe. Enfin, Richard Walsh libéra la jeune femme.

- Maintenant je vous prie de nous excuser M. Walsh, mais Mlle Brooks et moi avons quelques ajustements à faire avant son discours. Par ailleurs, je crois que celui de M. Folley doit bientôt commencer, je pense que vous devriez y aller.

Sans attendre une réponse de sa part, Hailey invita Aléa à la suivre et la guida au travers des couloirs consciente que, jusqu'au premier virage, le regard de Richard Walsh ne les avait pas lâchées. Enfin, elle s'arrêta devant une porte et la poussa : les toilettes du personnel. Elle fit le tour des cabines afin de vérifier qu'elles étaient seules avant de se tourner vers la jeune femme qui avait l'air sonnée.

- Aléa, tout va bien ? Qu'est-ce qu'il vous voulait ?
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Aléa Brooks

Aléa Brooks


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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Aléa avait du mal à contrôler sa respiration. Bien qu’elle luttait de toute ses forces pour tenir tête à Richard, elle ne parvenait pas à s’empêcher de trembler. Cette homme était le pire être de la création, dénué de sentiments et de compassion. Il avait ignoré son fils les seize premières années de sa vie et s’était évertué à contrôler les suivantes dans le seul but de faire marcher ses affaires. Il n’envisageait le monde que par le profit qu’il pouvait en tirer, peut importe les moyens qu’il faudrait ensuite pour l’obtenir. Isis avait été moins farouche qu’Hayden face à lui, elle avait capitulé depuis l’enfance, cherchant elle-même à tirer profit de la situationn. Les chats ne faisaient pas les chiens…

Un bruit de talon dans le couloir attira son attention et elle osa instant croire à son salut. L’emprise de Richard s’adoucit sans la libérer complétement. Tournant la tête vers le nouveau venu, Aléa en soupira presque de soulagement en reconnaissant Hailey. L’homme lui ne la reconnut pas. La fixant des pieds à la tête comme un nouvel encas éventuel, il sembla évaluer le risque que représentait cette femme qu’il ne connaissait pas. Ce fut Aléa qui rompit le silence, profitant de l’intervention d’Hailey pour trouver un échapatoire.

- Vous ne me dérangez pas du tout! J’avais justement besoins de vous parler concernant les photos que je vous ai transmise et leur diffusion. Je dois absolument vous montrer quelque chose!

Son ton ce voulait entousiaste et festif, à l’image de cette soirée et sans doute dans l’intention de mettre Richard mal à l’aise. Mais l’homme n’était pas sujet à ce genre d’émotion.

- Si j’avais su que nous devions l’organisation d’une telle réception à une si belle femme, je serais venue me présenter bien plus tôt!

Le ton de l’homme était charmeur, attrayant, mais le bleu de ses yeux s’approchait plus du glacier ancestrale que du jovial feu de cheminée. La tension était palpable, mais heureusement pour Aléa et Hailey, s’en prendre à deux femmes en une seule soirée aurait été bien trop risqué pour l’homme d’affaire. Son empire reposait aussi sur la réputation qu’il s’était faite, si Aléa intervenait se soir devant tout le monde, il ne pouvait pas se permettre de la martyriser. Attirant la jeune femme à lui, il colla sa bouche à son oreille dans un ultime murmure.

- Tu as raisons finalement, ne dis rien… si je remets la main sur vous deux, vous me le paierez cher…

Lâchant la jeune femme, il lui offrit son plus beau sourire avant de réajuster sa veste de costume. Passant d’une main à l’autre comme un poupée de chiffon, Alea entendi à peine les propos d’Hailey qui l’entrainait déjà loin de l’homme. Mais son regard, même une fois arrivé dans les toilettes, pesait encore lourd sur ses épaules.

L’anthropologue frissonait de tout son corps et avait du mal à respirer. Ce qui venait de se passer lui parraissait tellement iréelle. La voix d’Hailey lui semblait venir de loin et elle ne parvenait plus à ordonner ses pensées. S’approchant des lavados presque par automatisme, Aléa passa ses mains sous l’eau tiède avant de se mouiller le visage. Tant pis pour le maquillage, elle arangerait ça tout à l’heure. Relevant la tête, elle croisa son regard dans la glace et eu du mal à se reconnaître. Son teint était pâle, ses yeux s’étaient creusés et ses traits semblait enncore figés par la terreure que lui avait inspiré Richard. Prenant une grande et profonde inspiration, elle s’obligea au calme et à la contenance. La soirée n’était pas terminée, il fallait qu’elle se reprenne de toute urgence. Une part d’elle refusait de faire plaisir à l’homme en aparessant tourmentée devant l’assemblée du gala. La jeune femme jouait aussi sa notoriété ce soir, elle ne devait pas l’oublier. Prenant le temps de se sécher les mains pour ordonner ses pensées, elle se retourna vers Hailey et tenta un demi-sourire qui devait faire peine à voir.

- Ca va merci…

Se pinçant les lèvres, elle chercha ses mots pour ne pas inquiéter d’avantage l’organisatrice mais pour ne pas non plus la mêler à une histoire qui ne la regardait pas jusqu’à maintenant.

- Je vivais avec son fils, Hayden, jusqu’à ce que je ne partes pour mon travail il y a trois ans. Personne n’a plus aucune nouvelle de lui depuis bientôt un mois et demi. Richard pense que je suis responsable de sa disparition. Que je l’aurais détourné de sa mission au sein de l’entreprise familiale…ou quelque chose comme ça j’imagine.

La jeune femme laissa échapper un petit rire cynique. Elle avait passé prêt de dix huit ans auprès du jeune homme, si elle avait été en mesure de le détourner de la société familiale il n’aurait peut-être jamais disparu… Peu à peu, Aléa reprenait le contrôle de la situation. La colère faisait place à la peur et elle s’en voulait de ne pas avoir réussi à se contenir devant l’homme.

- Je vous remercie d’être intervenue. Richard ne m’aurait certainement rien fait, mais…
Aléa haussa les épaules, ne trouvant pas les mots pour le qualifier.
- Il est ce qu’il est et il fait ce qu’il peut pour maintenir son empire au sommet… Quitte à oublier ses bonnes manières!

Elle ne voulait pas le défendre, mais elle ne connaissait pas non plus suffisament Hailey pour savoir le avec précision le niveau de confiance qu’elle pouvait lui accorder. Un instant elle repensa à Julie, William et toutes les découvertes qu’elle avait fait en arrivant à Paris. Si Richard aprenait la véritable nature de son fils, nul doute qu’il chercherait à l'utiliser d’une manière ou d’une autre pour servir ses propres intérêts. Hayden entretenait des liens avec son père que la jeune femme n'avait jamais compris. Il le méprisait mais travailler pour lui, quitte à y laisser son âme. Quel était le moyen de pression qu'il employait? Qu'est ce qui valer la peine que l'homme d'affaire en vienne à la menacer aussi directement?

- Les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait, peut importe son statut sociale et le contenu de son compte en banque…
 
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Hailey Moore

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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Hailey ne peut empêcher son visage d'afficher un air soucieux face aux propos d'Aléa. Elle prend le temps d'intégrer les informations qui lui ont été données.

- Je suis désolée pour ... Hayden. Je suppose qu'il peut paraitre un peu bête de demander si vous avez une idée de là où il peut être.


Elle marque une pause et regarde sa montre. Toujours dans les temps.

- Pour ce qui est de Richard Walsh, faites attention à vous tout de même. Je ne me permettrais pas d'en dire plus ici et ce soir mais certaines ... personnalités, méritent que l'on s'en méfie et que l'on ne prenne pas pour acquis leur respect de la vie d'autrui.


Hailey s'approche de l'évier et  passe ses mains sous l'eau avant d'y boire avec le plus de dignité et de classe qu'elle pouvait avoir dans une telle situation. Son regard croise celui d'Aléa. Elle a envie de rester ici, de discuter avec elle mais ses responsabilités d'organisatrices doivent prendre le dessus et elle doit malheureusement la laisser ainsi.

- Je suis désolée Aléa, il faut que j'y retourne. Prenez tout le temps qu'il vous faut pour récupérer. Et rassurez vous, je garderais mes yeux et mes oreilles sur cet homme.

Elle s'apprête à quitter la petite pièce mais se retourne au dernier moment, la dernière phrase d'Aléa résonne d'un écho particulier en elle.

- Les choses ne se passe jamais comme prévues. On a beau prévoir et faire ce que l'on veut, il y a toujours des choses qui nous échappent... parfois sans que l'on puisse dire si c'est une bonne ou une mauvaise chose...

Elle est bien incapable de dire si elle s'adresse à l'anthropologue ou à elle même. Avec tout ce qui lui arrive et qu'elle ne peut pas encore expliquer. Avec Ethan.

- Je vous souhaite de retrouver cet Hayden. Je sais qu'il y a peu de chances mais si jamais je peux vous aider en quoi que ce soit, n'hésitez pas.

Rapidement, Hailey tourne les talons et regagne la salle de réception juste à temps pour applaudir le discours du journaliste hautain. Elle s'approche d'un agent de sécurité.

- Essayez de garder M. Walsh à l'oeil, et passez le mot à tous les autres. Potentiellement violent.

- Oui madame.

Sans perdre un instant l'homme répète ses instructions aux autres via son talkie walkie alors de derrière eux les serveurs ont déjà déposé 1/4 des assiettes du plat sur les tables.  Hailey s'installe dans un coin, couvant d'un air absent l'assemblée. Elle n'est plus vraiment à ce qu'elle fait, perdue dans ses pensées. Au fil des jours, elle avait apprit à découvrir une nouvelle sensation, un manque viscéral, comme si une partie d'elle était absente. Ethan. Leur connexion, cette sensation unique. Maintenant que les maux de têtes se faisaient moins présents, ces contacts étaient agréables, bien que source de confusion.
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Aléa Brooks

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Re: Gala de Charité - ft Aléa Brooks


Aléa se contenta de hocher les épaules, impuissante.

- C’est justement par ce que personne n’en a la moindre idée que les esprits commençent à s’échauffer… Un vrai fantôme!

Les propos de Hailey la laissèrent penssive. Concernant Richard, elle n’avait aucun doute sur ses mauvaises intentions, mais même si Hayden n’était pas là, l’anthropologue comptais en partie sur Isis pour le garder à l’écart. Pour le reste, Aléa ne comprenait pas vraiment où voulait en venir l’organisatrice de la soirée. Elle qui parraissait si optimiste et enthousiaste quand aux retombées du gala et de l’investissement des donnateurs, semblait soudain beaucoup plus rerservée.
La jeune femme aurait bien voulu pousser la conversation plus loin si elle même n’avait pas eu conscience du temps qui passait. L’heure n’était pas au relâchement, mais surtout son esprit était encore bien trop embrumé par ce qui venait de se passer. Observant le balais de Hailey d’un air absent, elle lui sourit faiblement lorsque cette dernière s’éclipsa pour rejoindre la salle. La jeune femme pouvait-elle vraiment quelque chose pour elle? Aléa n’en savait rien, elle ne savait plus grand chose en vérité. Appuyée contre le mur, elle tentait désespérement de reprendre pied dans la réalité. Prenant une grande inspiration, elle s’obligea à ralentir encore le rythme de sa réspiration et à ordonner plus clairement ses pensées. L’anthropologue commença par songer aux Warli, en Inde, puis à toutes ces femmes qu’elle avait rencontré en trois ans et qui étaient aujourd’hui le sujet de son discours. Elle repensa aux sourires, aux mains, aux étreintes qui l’avaient accompagné tout au long de ses imertions du bout du monde et elle sentit soudain le calme revenir en elle. Elle repensa à la force de ces femmes, à leur courage et à l’amour qu’elles diffusaient en permanence autour d’elles. Un instant, la jeune femme eu même la sensation d’une main posé sur sa joue, comme un souvenir bien gardée.
Ouvrant les yeux, elle se sentit beaucoup plus sereine, prête à affronter le reste de ce dîner. S’approchant du lavabo et du miroir, la jeune femme s’obligea à porter sur elle un regard bienveillant. Se pinçant les joues pour leur redonner un peu de couleur, elle se tamponna le dessous de ses yeux avec une serviette en papier pour estomber le mascara qui avait coulé et remis une mèche de cheveux derrière son oreille. S’obligeant à sourire à son reflet, elle fini par y céder franchement en imaginant la tête qu’Isis ferait en apercevant les restes anarchiques d’une préparation qu’elle avait si minutieusement orchéstré. Souflant à plein poumon comme pour expulser les derniers restes d’angoisse du fond de son coeur, Aléa sortie pour affronter le monde extérieur. Traversant les couloirs à grandes enjambées, la jeune femme pénétra dans la salle de réception et rejoignit sa table en évitant soigneusement celle des Walsh. S’excusant de sa longue absence auprès des aures convives, l’anthropologue s’assit et contempla son assiette dans un haussement de sourcils. Si les mets parraissaient fins, il n’en restaient pas moins qu’il ne s’étoufferait pas avec!

- Aléa, vous allez bien?
- Hein?

Relevant la tête, elle croisa le regard de Susan Faludi qui semblait soucieuse. Consciente qu’elle devait paraître bizarre, Aléa lui sourit afin de la rassurer.

- Oui, oui ne vous inquiétait pas! Cela faisait longtemps que je n’avais pas été confronté à la haute gastronomie…

Partageant un sourire entendu avec l’écrivaine, Aléa attaqua son assiette avec curiosité. Peut-être que si elle prenait bien le temps de manger, elle éviterait d’avoir le ventre qui grogne pendant son discours. Autour de la table, ils étaient plus de la moitié à avoir arpenté le monde sous tous ses angles. Ils étaient habitués à ne pas toujours beaucoup manger. Mais parceque justement il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent, les repas étaient toujours conçu dans l’idée de se remplir le ventre et de combattre cette sensation de vide à l’intérieure de soi. Dans le luxe et les mondanités modernes, ils étaient au contraire de bon goût de limiter la nourriture, comme si s’affâmer rendait les mets plus savoureux. Aléa avait toujours lutté contre le gâchis, mais cela n’empêchait tout de même pas de nourrir un homme non?
Les conversations de la table avaient repris bon train sur des thèmes plus politiquement correcte et moins engageant. L’anthropologue écoutait d’une oreille mais sans vraiment y participer. Le moment de son discours approchait et elle sentait l’adrénaline commençait lentement à monter dans ses veines. Lorsque l’on débarassa les tables et qu’on l’annonça, la jeune femme pris une grande inspiration avant de se lever sous les apaudissement polis des convives.
Installant ses notes sur le pupitre, elle ferma les yeux une seconde et pensa à la seule chose capable de lui donner la force de tenir bon, toujours et quoiqu’il arrive. Un sourire doux se déssina sur ses lèvres et Aléa se lança. Après une présentation courte d’elle et de ses travaux, la jeune femme attaqua dans le vif du sujet. Un fois lancée, ce n’était pas si difficile finalement. Elle connaissait le sujet par coeur, elle l’avait vécu de l’intérieure mais finalement ce n’était peut-être pas ça le plus important.

- Avant de conclure, j’aimerais aussi qu’ensemble, nous nous posions les bonnes questions…

Un signe de tête plus tard à l’attention de la régie et l’écran dans son dos s’alluma pour diffuser le reportage photographique qu’elle avait transmis à Hailey un peu plus tôt.

- Nous sommes ici pour parler de femmes et pays sous développés… Mais en vérité, en observant ces femmes dans leur quotidien, en vivant au coeu de leurs familles et en partageant les plus grands moments de leurs vies, quelles leçons pouvont nous en tirer?

Dans son dos, les photos se succèdaient lentement, montrant des scènes de fêtes, des femmes préparant la cuisine entourées d’enfants, des soirées autour d’un feu, des nourissons endormis contre le sein nourissier…

- Voyons nous de la souffrance? Voyons nous le manque ? Moi, ce que je vois c’est de l’amour à l’état pur, c’est le partage, l’apprentissage et la famille. Qui sommes nous pour estimer que ces femmes seraient plus heureuses avec une machine à laver, un smartphone et un robot mixeur? J’ai vécue pendant trois ans dans les tributs les plus reculées de ce monde. Qui sont aussi les plus pauvres. Pour autant, c'est aussi là-bas que j’ai rencontré les personnes les plus résiliantes et les plus bienveillantes de toute ma vie. Ils ne subissent pas ce retrait du monde, ils l’ont choisi, par respect des traditions et de leurs croyances ancestrales.

Aléa repris son souffle un instant et ses sourcils se fronçèrent.

- Peut-être qu’aujourd’hui, pour les cinq minutes qu’il me reste, il serait bien que nous nous posions les bonnes questions...

Alors que la jeune femme terminait sa phrase, les images changèrent. Ce n’était plus les photos de ses voyages, mais des photos faites ici aux Etats-Unis. Elles montraient des femmes seules ou avec des enfants, les pieds nues dans la rue, assise par terre ou en train de fouiller les poubelles. Le reportage photo quitta New York pour Montréal, Paris, Londres, Saint Petersboug, Tokyo, Pekin…

- Quelle est la place de ces femmes dans nos sociétés? Quelle importance leurs accordons-nous, nous qui nous auto-proclamons civilisé? Peut-être qu’avant d’apporter notre savoir, notre culture et notre technologie à des tribus ancestrales, nous ferions peut-être mieux d’avoir un regard objectif sur notre propre civilisation et sur ses centres d’intérêts…

Ce qu’elle venait de faire était audacieux. Le but de la soirée était bien évidement d’attirer le plus de fond possible pour la fondation du National Geographic, cependant, Aléa ne pouvait tout simplement pas abandonner ses croyances et idéaux. Ce dont avait besoins les tributs qu’elle avait rencontrés, c’était de soins médicaux, de nourriture, pas de concepts abstraits de modernité et de culture à milles lieux des leurs…

- Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne fin d’appétit !


Dernière édition par Aléa Brooks le Jeu 16 Jan - 13:50, édité 1 fois

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