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Emergency contact - Feat Aléa

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William Brown

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Les idées se bousculaient à cent à l’heure dans la tête de Will, et ses adelphes s’en mêlaient. Comme si ce qu’il se passait dans sa tête ne suffisait pas. La peur que ressentait la plus jeune des membres de son cercle était communicative. Peut-être avait-elle raison. Ils ne devraient pas prendre de risque. Il était arrivé quelque chose à Hayden, et si ils s’en mêlaient, ils se mettraient en danger. Ils l’étaient peut-être déjà d’ailleurs. Mais Will ne pouvait pas se résoudre à abandonner Hayden, il fallait qu’il fasse quelque chose. La voix énervée de Yumna s’évanouit progressivement alors qu’il avalait les trois cachets de Ritaline qu’il venait d’attraper. Elle lui en voudrait à mort de disparaître ainsi, alors qu’elle était déjà morte d’inquiétude pour leur frère disparu. Mais il avait besoin de calme et de concentration. Cette drogue était idéale pour ça, et en dose suffisamment élevée, elle coupait ses sens sensates, comme il l’avait découvert par hasard quelques temps auparavant. Il fallait qu’il se retrouve un peu seul avec lui-même. Et avec son clavier d’ordinateur.

Une demie-heure lui suffit pour retrouver la trace de la protégée d’Hayden. Aléa Brooks… Il faudrait qu’il lui touche deux mots au sujet de son choix de mot de passe. Ses derniers mails lui apprirent tout ce dont il avait besoin. Elle avait pris des billets pour Paris, et une chambre dans un hôtel. Elle y était allée pour suivre la trace d’Hayden, et avait rendez-vous avec une parisienne. Quelques minutes de plus, et il était dans l’Eurostar, en direction de Paris. L’effet des cachets qu’il avait pris s’estompait, et il sentit progressivement la colère de Yumna commencer à l’atteindre. Alors que le visage de l’africaine se matérialisait en face de lui, il lui murmura « Je suis désolé Yumna, mais je ne peux pas rester sans rien faire ». Il prit 3 cachets de plus. Son cœur allait lui faire payer ces excès, il le savait. Sans doute pas autant que ce qu’il allait subir quand il devrait s’expliquer auprès de Yumna. Mais il n’avait pas le choix. Il lui expliquerait. Elle finirait par lui pardonner.

Il utilisa le temps du trajet pour s’introduire dans la base de données de l’hôtel. Dans la plupart des hôtels, certaines cartes ouvraient plusieurs chambres. Ca leur permettait de faire des économies. Il espérait que ce serait aussi le cas pour celui-ci. Il commença par trouver Aléa dans la base clients, et nota le numéro de sa chambre. 322. Il lança une recherche dans la base de données des combinaisons cartes/verrous, et un sourire vint illuminer son visage. Bingo. Il y avait 2 chambres qui partageaient la même puce. La 124 et la 652. Et la 124 était encore disponible. Quelques clics sur le site de l’hôtel et elle était réservée au nom de Drake Sheppard.

Lorsqu’il arriva à l’hôtel, il s’installa dans sa chambre, et se connecta aux vidéosurveillances du hall. Il n’eut aucun mal à reconnaître Aléa. Il avait vu à quoi elle ressemblait lors d’un échange avec Hayden. L’amour que ce dernier lui portait résonna un peu en lui alors qu’il contemplait le visage de la jeune américaine sur l’écran. Elle avait quitté l’hôtel à 10h12. Il était 17h20, et elle n’était pas rentrée. Hayden ferma son ordinateur portable, prit sa carte d’accès, sésame pour la chambre d’Aléa, et se glissa à l’intérieur pour l’attendre. Elle allait sans doute prendre peur en le découvrant à l’intérieur, mais il doutait qu’elle soit armée, et il saurait la rassurer rapidement. Du moins il l’espérait. Elle allait probablement paniquer quand il devrait lui expliquer qui il était et quel était son lien avec Hayden. Mais l’intimité de la chambre empêcherait qu’elle fasse un scandale et attire l’attention sur eux.


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Re: Emergency contact - Feat Aléa


- Ha oui ! L’américain! Bien sûr que je m’en souviens! Brun, yeux bleus, bel homme! Il a déjeuner ici à plusieurs reprises.
Le barmen se gratta le menton en levant les yeux au ciel comme pour mieux se souvenir.
- Il avait toujours tout un tas de documents, j’ai dû le faire changer de place une fois pour qu’il puisse manger et travailler en même temps. Mais si je me rappel bien, il a toujours été seule à table!

Aléa remerçia l’homme dans un demi sourire et quitta le restaurant. Cela faisait deux jours qu’elle parcourait Paris sur les traces d’Hayden. Deux jours que son coeur battait la chamade en entrant dans les lieux qu’il avait visité, avant de repartir, déçue et dépitée. En quittant Julie Beauchamp, elle avait espéré trouver rapidement une piste, mais en vérité Hayden n’avait rencontré personne en dehors de la journaliste. Sauf si cela avait eu lieu dans un lieu privé qui n’aurait pas nécéssité l’utilisation de sa carte banquaire. Mais si c’était le cas, Aléa n’avait aucun moyen de le découvrir.

Le ciel était gris et un vent froid incitait les gens à presser le pas. Remontant le col de sa veste longue, elle serra son sac à main contre elle et s’approcha d’un taxi en attente sur le bas-côté. S’installant à l’arrière du véhicule, elle indiqua l’adresse du Grand Powers Hotel, avant d’appuyer sa tête contre la portière. Il était 17H passé, elle mettrait au moins une demi-heure pour rentrer. Elle aurait pu gagner du temps en prenant le métro, mais elle avait besoins de calme. Attrapant ses écouteurs dans sa poche, elle laissa la musique de son téléphone la couper du monde extérieur et de ses propres angoisses.

Elle était censé retrouver Julie le lendemain après-midi. Qu’aurait-elle à lui dire de plus si ce n’est qu’elle n’avait pas avancé d’un pouce. Hayden n’avait définitivement laissé aucune trace. Avec tout ce qu’elle avait appris auprès de la journaliste, Aléa était maintenant persuadé que tout avait un lien. Sa nature de sensate, la rupture avec l’entreprise de son père, sa venue à Paris et ces gens avec qui il communiquait, tout cela avait conduit le jeune homme à chercher et trouver quelque chose, mais quoi? Etait-il toujours en lien avec les membres de… son cercle? Quelqu’un de mal attentionné avait-il découvert la nature de ses recherches et avait voulu lui faire du mal? Il y avait bien plus de questions que de réponses et la jeune femme se sentait complétement dépassée par les évènements. Fermant les yeux, elle se concentra sur ce qui la nourissait ces dernières semaines, les souvenirs d’Hayden.

- Mademoiselle… Nous sommes arrivées !

La voix du chauffeur tira Aléa de ses rêveries une bonne demie heure plus tard. Ouvrant les yeux, elle se redressa rapidement, paya la course et descendit de la voiture. Le Grand Powers Hotel était un établissement de luxe alliant de manière assez subtile le charme haussmannien et la modérnité du mobilier design. Situé dans un angle de rue du huitième arrondissement, il offrait des prestations haut de gamme avec entre autre un spa, une salle de sport et un restaurant réputé. Hayden avait toujours eu des goûts en adéquation avec sa classe sociale et Aléa avait dû contacter Isis pour financer les quatre nuits qu’elle passait dans l’établissement. Sans compter la négociation pour obtenir la même chambre que le jeune homme avait réservé un mois plus tôt. Entrant dans le hall, elle salua d’un geste de tête l’hôtesse d’accueil et prit la direction de l’ascenceur pour rejoindre sa chambre. Arrivée devant sa porte, elle sortie la carte magnétique de son sac et activa la serrure. Appuyant sur la poignée, la jeune femme entra en soupirant de lassitude. Dans le petit vestibule attenant à la porte, elle se déchaussa, posa son sac et sa veste sur un porte manteau fixé au mur et se prépara à se laisser tomber sur le lit. Cependant, après deux pas, la jeune femme s’arrêta nette. La pièce devait bien faire vingt mètres carré, le petit vestivule donnait accès sur la chambre où un lit kingsize occupait la place centrale. Une banquette était installé au pied du lit et un petit coin salon était aménagé sur le fond de la pièce à côté d’une grande porte fenêtre donnant sur un balcon. Dans un des fauteuils, un homme était assis. Il devait avoir une bonne quarantaine d’année, les cheveux bruns et une barbe entretenu. A première vue, c’était un bel homme. Instinctivement, elle aurait eu envie d’appeler au secours, mais quelque chose la retenait. Aléa croisa le regard de l’inconnu, incapable de dire quoique ce soit. En cet instant, elle n’envisageait que deux possibilités : l’homme était le responsable de la disparition d’Hayden et il venait pour s’occuper d’elle… ou alors c’était un membre de son cercle, peut-être celui qu’il avait missionné pour garder un oeil sur elle. La possibilité d’une personne tierse venue simplement pour la voler, la violer, où n’importe quoi d’autres ne lui traversa même pas l’esprit… quel voleur attendait votre retour? Quel violeur s’amuserait à forcer les serrures d’un hôtel de luxe? Déglutissant péniblement, elle essaya de rassembler tout son courage pour faire face à l’étranger. Mais c’est en s’attardant dans ses yeux que la jeune femme trouva la réponse à ses questions. Il l’a connaissait déjà. Pas comme quelqu’un dont-il aurait vue la photo, non. Mais comme quelqu’un qu’il connaissait suffisament pour s’être déjà fait une opinion. Même si cet opinion s’était fait au travers des yeux et des émotions de quelqu’un d’autre.  

- Je vous en prie…dites moi que vous êtes là pour me dire où il se trouve…

Aléa, la voix tremblante, avait oublié toute notion de prudence et de retenue. En vérité ses paroles n’étaient que le prolongement de ses espoirs. Elle n’en pouvait plus d’attendre un signe du ciel, alors pour une fois, peut-être pourait-elle avoir au moins la sensation de le provoquer. Et si finalement elle s’était trompée et que cette personne lui voulait du mal et bien qu’il s’en donne à coeur joie, elle n’avait plus la force de se battre, simplement d'espèrer l'impossible.
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Will n’eut pas longtemps à attendre. Aléa fit son apparition une dizaine de minutes à peine après qu’il se soit glissé dans sa chambre. Il était véritablement curieux de découvrir sa réaction face à lui, et aussi un peu excité à l’idée de la rencontrer. Bien sûr, c’est la disparition de son frère de cercle qui était à l’origine de cette rencontre. Pas les meilleures conditions. Et Hayden aurait souhaité que cette rencontre n’ait jamais lieu. Mais Will était sûr qu’il faisait le bon choix. Malgré l’avis de Yumna. Il devait à Hayden de s’assurer que son grand amour ne se mette pas trop en danger pour lui. Il lui devait aussi de faire le maximum pour le retrouver. Ca passait par une rencontre avec Aléa. Il n’avait pas le choix.

Le londonien était installé dans un fauteuil lorsqu’il entendit Aléa derrière la porte. Il ne se leva pas, resta assis, attendant qu’elle entre et referme la porte derrière elle. Il l’observa alors qu’elle pénétrait dans la pièce, encore ignorante de sa présence. Elle avait l’air fatiguée. Peut-être même pouvait-on dire épuisée. Mais il était mal placé pour la juger sur quelques cernes, surtout que les mêmes arboraient son visage, et les causes étaient les mêmes. L’inquiétude. Lorsqu’enfin la jeune femme remarqua sa présence, elle se figea et le dévisagea. Lui resta calme. Bien sûr les battements de son cœur perdirent en régularité quand leurs yeux se croisèrent. Il était toujours troublant de croiser le regard de personnes pour qui un adelphe de cercle portait des sentiments aussi puissants. Même si Hayden était absent du psycellium depuis un mois déjà, Will n’avait pas oublié ce qu’il ressentait pour elle. Il garda le silence, occupé à l’observer et se laissant quelque peu submergé par le souvenir des émotions d’Hayden, qui ravivaient la douleur de l’avoir perdu. Finalement ce fut elle qui rompit le silence la première.

Elle était intelligente. Will le savait déjà, bien sûr. Mais les paroles qu’elle prononça le lui confirmèrent. Elle savait qu’il était lié à Hayden. Elle l’avait compris avant qu’il ne prononce le moindre mot. Elle le supplia de lui dire où il se trouvait. Si seulement il le savait… Un petit sourire triste s’installa sur son visage alors qu’il la saluait, avec son petit accent londonien.
« Bonjour Aléa. Je suis désolé de m’être permis de venir à votre rencontre ici. Mais je voulais être sûr que l’on ne serait pas dérangé. »
Avant qu’elle ne s’impatiente, il ajouta.

« Malheureusement je ne sais pas où il se trouve. Je le cherche, comme vous. »

Il fallait qu’il se présente, mais il n’était pas sûr de comment le faire. Par quoi commencer pour expliquer le lien qu’il partageait avec Hayden.

« Je m’appelle William Brown, mais vous pouvez m’appeler Will. Vous ne me connaissez pas, car je ne connaissais pas encore Hayden à l’époque où… » Il hésita, ne sachant pas si elle prendrait mal le fait qu’il sache certaines choses sur leur relation à tous les deux. « à l’époque où vous vous êtes éloignés tous les deux. »

Il s’interrompit quelques instants, et lui demanda, doucement.

« Est-ce que ça va ? »


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Le sol sembla se dérober sous ses pieds lorsque l’inconnu lui apprit qu’il n’avait aucune idée d’où pouvait se trouver Hayden. Le sang lui battait aux tempes et elle entendit à peine l’homme se présenter. S’approchant de lui, la jeune femme se laissa tomber sur le deuxième fauteuil, la tête entre les mains. Quel espoir lui restait-il à présent?

- Que pouvons nous encore faire, si même les personnes censées tout connaître de lui ne peuvent savoir où il se trouve?

La question était purement rétorique, Aléa n’en attendait aucune réponse. Que pouvait-elle encore bien attendre en vérité? Fermeant les yeux, elle failli succomber au désespoir quand une petite lueure au fond d’elle même tenta de la raccrocher à la vie et au moment présent. Son optimisme naturelle sans doute, son esprit d’analyse ou peut-être tout simplement une croyance profondément ancrée en elle depuis si longtemps qu’elle ne souffrirait jamais d’être contrariée. Hayden était vivant… parce que sinon elle le saurait. Elle n’avait aucune preuve à fournir là dessus, rien d’autre que ce que sont coeur lui criait, rien d’autre que ce lien qu’ils avaient façonné ensemble et qui les avaient unis pendant si longtemps, malgrés la distance, malgrés le cours de la vie elle même. Prenant une grande inspiration, elle se força à se calmer et fit se quelle maitrisait le mieux, analyser pour comprendre. Pour retrouver Hayden il lui manquait des informations capitales que cet homme, ce Will, pourrait peut-être lui apporter. Tout n’était pas perdu.Tant qu’elle garderait en elle cet intime conviction qu’il était là quelque part et vivant, alors elle continuerait de le chercher. Tant pis s’il faudrait retourner chaque pierre de ce monde pour cela. Relevant la tête, elle chercha le regard de l’anglais. Elle n’était plus que détermination à présent.

- J’ai traversé la moitié du globe pour le retrouver, j’ai épluché son compte en banque, l’intégralité des lieux qu’il a fréquenté jusqu’à venir ici… à Paris! Pourtant, c’est comme si l’essentiel restait hors de portée!

La jeune femme chercha ses mots un instant. Elle ne voulait pas braquer William. Après tout il était venu jusqu’à elle et si le lien qu’il entretenait avec Hayden et peut-être avec d’autres étaient unique et secret, c’est parce qu’ils avaient leurs propres raisons. Aléa ne voulait simplement pas perdre de temps en explications futiles. Ses pensées fusaient à nouveau dans tous les sens et elle avait besoins de les sortir, ne serais ce que pour les faire taire à l’intérieure de son crâne avant qu’il n’explose sous le choc.

- Je… ne sais pas tout de ce que vous êtes ni de la nature profondes de vos liens, de ce qui as changé en Hayden… Ce que je sais en revanche, c’est que vous êtes potentiellement un des seuls à pouvoir me donner le jour exacte, peut-être même l’heure et le lieu de sa disparition… Si c’est le cas, alors peut-être pourrions nous trouver une piste à suivre, une caméra de surveillance, une plaque d’imatriculation, faire le lien avec quelqu’un qu’il aurait pu rencontrer… n’importe quoi!

Sa voix n’avait pas faibli, bien au contraire. Aléa ne savait rien de William. Mais lui avait l’avantage de la connaître au travers d’Hayden. La jeune femme ne pouvait nier qu’elle comptait essentiellement la dessus pour ne pas passer pour une folle furieuse. S’il avait toujours su garder le contrôle de ses émotions, elle avait toujours étaient une véritable éponge. Pour autant, elle n’avais jamais cessé d’être fasciné par ce trait de caractère et avait fini par trouver son propre moyen de ne pas se laisser noyer. Les faits passés étaient quelques choses d’indéfectibles, Hayden ne pouvait tout simplement pas avoir disparu sans laisser de trace. Quelque chose était inscrit quelque part, quelque chose apparraissait forcément, ce qui lui manquait c’était le début de l’histoire, la première phrase…

- Hayden a passé toute sa vie à me protéger. S’il n’est pas là aujourd’hui, c’est peut-être aussi en partie parce que j’ai fait des choix discutables… Il est temps que cette page de l’histoire se troune. Je ne laisserais pas tout simplement disparaître. Il est là quelque part et je le retrouverais!
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Aléa semblait avoir placé sa confiance en Will dès qu’il avait commencé à parler. Il se demandait même si elle ne lui avait pas fait confiance avant même qu’il ne prononce un mot. Etait-elle naïve au point de penser que tout le monde autour d’elle méritait sa confiance ? Elle vint s’asseoir sur le deuxième fauteuil, non loin de lui.

Will n’avait pas vraiment imaginé comment se passerait cette rencontre. Mais il ne pensait pas qu’elle saurait qui il était pour Hayden. « les personnes censées tout connaître de lui »… Elle l’avait inclus en disant cela. Comment l’avait-elle deviné ? Hayden ne lui avait rien dit, c’était certain. Il ne voulait pas qu’elle apprenne qu’il était un sensate. Pas pour le moment. Il voulait maitriser les circonstances dans lesquelles il lui révélerait son secret. Alors comment le savait-elle ? L’avait-elle surveillé, pendant que lui-même la surveillait ? Will écarta rapidement cette théorie. L’un et l’autre se seraient rendus compte de quelque chose si ils se surveillaient mutuellement. Alors quoi ? Elle avait découvert qu’il était sensate en le cherchant ? Elle était douée dans ce cas.

Mais aussi douée soit-elle, à l’heure actuelle, elle était désespérée. La tête entre les mains, les yeux fixés au sol, et les paroles qu’elle venait de prononcer qui flottaient dans les airs. Il ne résista pas au besoin de la réconforter, et posa sa main sur le bras d’Aléa. Alors qu’elle levait les yeux vers lui, lui expliquant ses recherches, il soutint son regard. Doucement, il lui demanda.

« Je peux peut-être vous aider à comprendre un peu, Aléa. Mais pour le retrouver ça va s’avérer plus compliqué. Que savez-vous ? »


Sa réponse confirma le fait qu’elle savait qu’Hayden était un sensate. Et elle savait également que Will était son frère de cercle. Mais elle ne s’arrêtait pas sur ces éléments. Elle s’accrochait à l’espoir qu’il puisse l’aider. Elle voulait tirer parti du moindre indice. C’était comme cela qu’elle avait appris tout ce qu’elle savait, il le comprenait maintenant. Sa détermination bornée, qui ne trouvait aucune limite. Il ne se risqua pas à lui refuser son aide. Après tout il était venu pour ça. Sa curiosité attendrait un peu.

« Il a disparu le 20 décembre. C’était en plein milieu de la nuit, en tous cas là où j’étais, à Londres. Il m’a contacté à travers notre lien, en panique. Il était sur terre. Dans une boutique, une supérette ou quelque chose du genre. Il n’était pas seul, j’ai entendu une voix masculine. Il s’est débattu, et j’ai perdu le contact. Ca a été très bref, je n’ai pas reconnu l’agresseur. Un coup sur la tête l’a probablement assommé, et ça a coupé les liens. On n’a plus réussi à le contacter depuis. Je pense qu’il a été drogué pour l’empêcher de nous atteindre… Ou alors il est inconscient depuis tout ce temps, mais j’en doute. »

Will aurait aimé être plus utile concernant les circonstances de sa disparition, mais il ne savait rien de plus. Hayden avait essayé de les maintenir à l’écart dès qu’il avait suspecté que quelqu’un lui voulait du mal. Will regrettait de lui avoir parlé des pilules qui permettaient de se couper des autres. Hayden les avait bien sûr utilisé pour les protéger, Yumna et lui, et c’était ce qui les empêchait de pouvoir suivre sa trace maintenant. Amèrement, Will se dit qu’il était en train de faire la même chose à Yumna. Elle était probablement en train de devenir folle d’inquiétude. Il allait falloir qu’il arrête de faire ça. Il avait sa part de responsabilité aussi dans la disparition d’Hayden. Il n’avait pas su calmer son besoin de tout comprendre, et avait encouragé ses envies de solitude, en lui fournissant les clés lui permettant de s’isoler d’eux.


« Ce n’est pas votre faute Aléa… Je pense qu’il a juste croisé la mauvaise personne… Vous n’êtes pas responsable de sa disparition. »


Il n’osa pas lui dire que si quelqu’un était responsable, c’était lui. Il n’était pas prêt à le verbaliser, pas encore.


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Re: Emergency contact - Feat Aléa


Lorsque la main de William se posa sur son bras, Aléa ne put s’empêcher de frissoner. La jeune femme avait l’impression que le dernier contact humain auquel elle avait été confronté remontait à des mois et cela lui faisait l’impression d’une véritable agression. S’en vouloir paraître éffarouchée, la jeune femme ramena subtilement sa main à elle, pour échapper à l’emprise de l’homme. C’était une réaction bien loin de ses habitudes et parfaitement injustifié. William ne l’effrayait pas, cependant Aléa n’était pas prête à le laisser entrer dans la bulle qu’elle s’était constituée depuis le début de ses recherches.
Lorsqu’il lui fit part de ses informations, Aléa sortit aussitôt son cahier de notes et l’agenda pour recouper avec ce qu’elle savait déjà. La reconstitution du planning d’Hayden était encore bien maigre, mais elle comptait sur William pour arranger cela. Attrapant un stylo au fond de son sac, elle rajouta le 20 décembre à sa chronologie. Fronçant les sourcils, elle fit de rapides calcul avant de reporter son attention sur l’homme.

- Me confirmez-vous que chacune de ses dates et les couleurs qui y sont associées correspondent bien à des membres de votre cercle?

La jeune femme  désigna successivement les dates surlignées en vert qui revenait tous les 15 jours jusqu’au 20 novembre, puis le jaune qui ne suivait en soit aucune logique de cycle et s’arrêtait le 11 novembre et le orange, qui n’apparaissait qu’à deux reprises le 13 et le 21 novembre, juste avant et après son voyage à Paris.

- La dernière utilisation de sa carte bancaire a été relevé au 12 décembre et il n’a plus remis les pieds à son appartement depuis ce jour là. Le 20 il disparaissait...

Une nouvelle fois, la jeune femme laissait ses pensées faire leur cheminement sans les contraindre.

- Pourquoi, alors que certains rendez-vous étaient extrêmement programmé, tout c’est-il soudainement arrêté le 21 novembre? Pourquoi n’avez vous pas été en contact pendant presque un mois?

S’était-il rendu compte que quelque chose n’allait pas? Que peut-être quelqu’un le suivait? Qu’il risquait sans doute de mettre les autres membres de son cercle en danger? Hayden n’agissait jamais sans raisons et il ne disparaissait pas sans rien dire. Qu’avait-il découvert pour que la prudence devienne soudain de mise? Mais surtout, où avait-il bien pu passer pendant prêt d’un mois?

- Son relevé de compte de décembre n’indiquait rien d’anormal, son dernier achat correspondait à des vêtements et quelques livres… Pas de retrait d’argent ni d’achat sortant de l’ordinnaire.

Ayant rompu tout contact avec son père et n’ayant rien dit à sa soeur, Hayden n’avait pu compter que sur lui même pour trouver un endroit où se loger. Il ne gardait jamais d’argent liquide sur lui, ni à son appartement. Comment avait-il fait pour se nourrir pendant tous ce temps? Encore une fois, plus elle avançait et plus tout lui parraissait opaque.  Le jeune homme était partie mais n’avait rien emmené des documents qui constituaient ses recherches des derniers mois. En avait-il fait une copie? Les avait-il laissé là comme des indices à celui qui tenterait de le retrouver? Si c’était le cas, sagissait-il des seuls ou bien en avait-il dissimulés d’autres? Pour elle qui n’avait jamais cru en rien d’autre que ce que ses yeux étaientt capable de voir et son esprit d’analyser, elle se surpris soudain à suplier mentalement n’importe quel être bienveillant de lui apporter les réponses qui la méneraient sur une piste. N’importe laquelle!
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Re: Emergency contact - Feat Aléa


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Aléa était déterminée, personne ne pourrait dire le contraire. Will était assez impressionné. Elle rebondissait sur la moindre miette d’indice, avançait dans son enquête comme si sa vie en dépendait. Celle d’Hayden en dépendait, et c’était visiblement la même chose de son point de vue. Will et elle partageaient cette façon de voir les choses. Aussi il n’hésita pas une seule seconde pour jeter un œil à l’agenda qu’elle lui mit sous le nez. Un sourire sur les lèvres, il désigna les dates en vert.

« Le vert, c’est moi. Le jaune, c’est notre petite sœur Yumna. Le orange par contre… »

Il resta quelques secondes en suspens, observant les dates des 13 et 21 Novembre. C’était à ce moment qu’il s’était éloigné de Yumna et lui. Et Will ne savait pas à quoi correspondaient ces couleurs.

« Je ne sais pas du tout qui ça peut être. »

Il avait compris qu’il se passait quelque chose à ce moment-là, mais Hayden ne lui avait rien dit de précis, et Will n’avait pas cherché à le forcer à s’ouvrir. Il lui avait laissé de l’espace, du temps. Du temps qu’ils n’avaient plus. Peut-être qu’il aurait dû insister un peu, chercher à en savoir plus. Ne pas lui faire confiance pour gérer la situation lui-même. L’aider, contre sa volonté. Mais il n’avait pas pu. Il appréciait Hayden et s’était laissé convaincre par l’américain qui lui assurait qu’il gérait seul. Il ressassait tout cela tandis qu’Aléa lui expliquait ce qu’elle avait réussi à retracer. Il aurait aimé en savoir plus, pouvoir l’aider. Il avait cependant une réponse pour elle.

« C’est ma faute, ces silences. »


Il sortit de sa poche les cachets de ritaline et les posa sur la table, avant de poursuivre ses explications.

« C’est de la ritaline. On l’appelle la drogue des examens, car elle permet de se concentrer. J’ai découvert un peu par hasard qu’elle coupait les liens entre sensates. Hayden savait que je l’utilisais parfois. Il s’est mis à le faire à cette période. Sans doute pour nous protéger. »

Il aurait aimé pouvoir lui apporter plus de réponses. Mais il ne savait pas grand-chose de plus. Hayden avait couvert ses traces efficacement, même pour lui qui aurait dû pouvoir tout savoir.




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Re: Emergency contact - Feat Aléa


Pendant que william parlait, Aléa reporta les informations sur son carnet de notes, les noms de William et Yumna en face de leur dates et couleurs respectives, entoura les dates du 13 et 21 novembre en rouge et inscrivit un R juste à côté. Dans la marge elle nota le nom entier de la substance en se promettant de faire des recherches plus tard sur le sujet. Refermant son carnet et le posant sur la table basse, la jeune femme attrapa la boite de médicament et la retourna dans tous les sens entre ses doigts tout en réfléchissant en silence. Les mots de William dansaient doucement dans sa tête. L’homme s’en voulait. La culpabilitait qu’il ressentait à l’avoir laissé s’éloigner intentionnellement d’eux était palpable. Pourtant, il n’aurait rien pu y faire. Mais ça, elle était peut-être la seule à le savoir, la seule à le connaître suffisament pour que ça ne la surprenne pas et pour savoir que de toute manière, peut-importe comment, il aurait finit par trouver le moyen d’arriver au même résultat, même sans son aide.
Aléa reposa la boite sur la table avant de croiser le regard de l’Anglais.

-  Ne soyez pas trop dur avec vous même William… Hayden finit toujours par obtenir ce qu’il veut, d’une manière ou d’une autre!

Un sourire laconique se déssinna sur son visage.

- Alors peut-être vallait-il mieux que ce ne soit “que” ces médicaments qui lui ont permis de se faire oublier de vous… Cela lui aura peut-être éviter de faire des bêtises encore plus grosses!

Joignant ses mains sur ses cuisses, elle repensa un instant à leur histoire commune, à ce qui les avait réunis et à ce qui les avait séparés : son entêtement à toute épreuve.

- Vous savez… Je crois que je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi taciturne que lui. Il m’a toujours fait l’effet d’une personne que rien ne pouvait affecter. Les gens, les mots… la morale…

Aléa sourit un peu plus, à la fois nostalgique et amusée.

- Rien ne semblait jamais l’atteindre. Pourtant, je ne me souviens pas d’avoir partagé autant de sentiments et d’émotions avec qui que ce soit d’autre! Il y avait dans ses yeux, tant de mots qu’il ne voulait pas dire et qui pourtant me faisaient parfois l’impression d’une cacophonie assourdissante ! En vérité, je crois que personne n’aurait pu dire autant de fois “je t’aime” à voix haute que son regard ne l’a fait pendant toutes ces années.

Sentant qu’elle partait sur un terrain loin du sujet de base, Aléa s’obligea à se recentrer.

- Ce que je veux dire, c’est que vous n’auriez pas vraiment pu l’obliger à vous parler sans le braquer encore d’avantage. Il avait une idée en tête et rien n’aurait pu l’en détourner, surtout s’il a sentit le vent tourner et que cela risquait de vous mettre en danger. Si il avait vraiment commencé à changer, s’il avait enfin décidé de s’ouvrir un peu plus aux autres, alors vous savez comme moi qu’il ne l’aurait jamais permis.

Aléa devait le reconnaître, elle était un peu jalouse. Même si partir était uniquement son choix, même si elle savait l’avoir fait pour de très bonnes raisons, ne pas avoir été là au moment où les choses avaient commençé à bouger pour lui, lui laissait un goût amer en bouche. William, Yumna… ils avaient rencontré tous les deux une autre facette d’Hayden, une personne qu’elle aussi aurait sûrement était heureuse de découvrir. Ces trois années qu’elle avait passé loin de New York lui revinrent tout d’un coup en pleine tête comme une giffle bien méritée et pourtant…
Aléa secoua la tête pour chasser ses pensées déstructrices et se concentrer sur le moment présent. Pour l’instant elle se retrouvait dans l’impasse. Il fallait qu’elle découvre où le jeune homme s’était rendu les 13 et 21 novembre. Mais çà, elle ne pourrait le faire que de New York à moins que…

- Vous n’aviez pas de contact avec lui, cependant, cela ne veux pas dire qu’il n’en a pas eu avec le monde extérieur… Hayden a fait couper sa ligne téléphonique à partir du 22 novembre. Mais peut-être à t-il passé un coup de téléphone ou envoyé un sms le 13 et le 21 à la personne qu’il a rencontré ?

Aléa se mordit les dents en se rappelant pourquoi elle n’avait pas encore cette information qui sommes toutes pouvait parraître assez logique et primordiale dans ce genres de circonstances…

- Mais je ne peux pas avoir accès à ses relevés… je ne suis pas cliente du même opérateur et je ne porte pas son nom. Il me l’ont déjà refusé quand je leur ai demandé il y a deux semaines...

Ces dernières paroles étaient plus pour elle que pour William. En vérité la jeune femme ignorait tous de lui, son métier et sa vie. Elle songea un instant à Isis. La jeune femme avait très certainement les moyens de soudoyer n’importe qui à coup de dollars en billet, après tout, personne ne l’avait obligé à jouer dans les règles! Soupirant, elle haussa les épaules avant de plonger dans le fond du fauteuil et de relerver la tête vers William.

- Et sinon… Avant que son histoire ne tourne à la “taken”, que cherchait-il exactement ?
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William Brown

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Re: Emergency contact - Feat Aléa


Emergency contact



Will n’était pas du genre à regretter ses décisions, mais celle d’avoir laissé Hayden s’éloigner d’eux lui restait en tête. Il l’avait même aidé à couper les liens entre eux, alors qu’il était en danger et qu’il aurait eu besoin de leur aide. C’était probablement l’une des décisions les plus stupides qu’il ait prise, et il la regrettait aujourd’hui. Si Hayden ne s’était pas coupé d’eux, qui sait ce qu’il se serait passé ? Ils auraient sans doute pu l’aider à affronter ce qu’il avait dû affronter seul. Ils auraient peut-être réussi à le mettre à l’abri ? Lorsqu’il croisa le regard d’Aléa, il s’attendait à ce qu’elle lui en veuille de l’avoir abandonné, mais au contraire elle semblait vouloir le rassurer.

« Vous n’avez pas tort Aléa, c’est une tête de mule, je l’ai compris assez vite. »

Si Will ne lui avait pas donné les clés pour s’isoler, Hayden aurait cherché lui-même un moyen, et qui sait ce qu’il aurait trouvé. Alors qu’Aléa se laissait emporter par les souvenirs qu’elle avait de lui, Will la regarda avec les yeux d’un grand frère. Même si c’était la première fois qu’il la rencontrait en chair et en os, il la connaissait déjà, à travers Hayden.

« Pour avoir eu un aperçu de ce qu’il ressent pour vous Aléa, je peux confirmer qu’il vous aime. »

Will devait reconnaître qu’elle avait raison. Même si c’était stupide de la part d’Hayden d’avoir voulu tout gérer seul, alors qu’il avait un frère et une sœur à ses côtés qui auraient pu l’aider, Will savait pourquoi il l’avait fait. Pour les protéger, Yumna et lui. Il avait voulu faire son héros, et prendre les balles à leur place. Si ils parvenaient à le retrouver, il leur en voudrait probablement de l’avoir cherché. L’imaginer en train de les engueuler copieusement alors qu’ils le sortaient d’une cellule glauque l’amusa. Il avait hâte de l’entendre râler. Il lui manquait affreusement.

Alors qu’Aléa réfléchissait à voix haute, essayant de repousser chaque cul-de-sac rencontré pendant ses recherches, Will eut un petit saut d’espoir. Les relevés téléphoniques d’Hayden. Bien sûr ! Il n’y avait pas pensé car ils n’utilisaient jamais le téléphone pour se contacter. Un appel téléphonique semblait bien fade comparé à un contact par leur lien. Il ne connaissait donc pas son numéro de téléphone. Mais ce n’était pas le cas d’Aléa !

« Vous pouvez me donner son numéro de téléphone ? Je vais essayer quelque chose, laissez-moi quelques minutes. »

Sortant son ordinateur, il répondit à sa question pendant les quelques secondes qu’il lui fallait pour s’allumer.

« Il cherchait à comprendre qui sont les sensates. Il voulait comprendre ce qu’il était devenu. Il voulait comprendre pourquoi il n’avait jamais su que notre espèce existait avant de le devenir lui-même. »

Will se tut pour se concentrer, et remonta le fil depuis le numéro de téléphone d’Hayden. Sans surprise, il n’eut pas trop de difficulté à accéder à ses relevés téléphoniques. Les compagnies ne les donnaient pas, prétextant la protection des données personnelles, mais en réalité elles ne mettaient pas énormément de moyens pour les protéger. Lorsque les derniers relevés firent leur apparition sur son écran, la lueur d’espoir qu’il avait eu en creusant cette piste s’éteignit. Il n’y avait aucun appel ou SMS autour des dates mystéres. Soit Hayden les avait contactés par un autre moyen, soit il possédait un second téléphone.

« Je suis désolée Aléa, mais il n’y a rien dans ses relevés téléphoniques… »




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Aléa Brooks

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Re: Emergency contact - Feat Aléa


A l’évocation des sentiments que ressentait Hayden à son encontre, le cœur d’Aléa se serra et un sourire triste apparu sur son visage. Que n’aurait-elle pas donner pour entendre ces mots de la bouche du jeune homme ? Depuis combien de temps les attendait-elle ?
Revenant à William, elle lui donna le numéro de téléphone et le regarda s’afférer derrière son écran. Le laissant travailler en silence, elle prit le temps de l’observer plus en détail. Il était de carrure plutôt sportive, les épaules larges et un peu tombante. Ses doigts fins couraient sur la clavier avec agilité, démontrant sa maitrise du sujet. Son visage été encadré par des cheveux mi-long et une barbe entretenue. Cela lui donnait un air rassurant, presque paternel. Pourtant, la jeune femme était persuadé qu’en se rasant complétement et en raccourcissant ses mèches, son aspect deviendrait bien plus séducteur. C’était un bel homme, mais quelque chose lui faisait dire que soit il n’en était pas conscient, soit il s’en souciait peu. Sa voix tira Aléa de ses rêveries.

- Ca ne m’étonnes pas de lui. Hayden n’est pas spécialement curieux, mais il a toujours eu besoins de comprendre ce qu’il a en face de lui.

Lui laissant encore quelques minutes, Aléa ne put s’empêcher de se mordre les lèvres en voyant le visage du jeune homme s’assombrir. Quand sa conclusion tomba, l’anthropologue eu l’impression de sentir une masse s’abattre sur ses épaules. Encore une fois, tout cela ne conduisait à rien et elle n’avait plus aucune idée en tête.

- Je vois…

Aléa inspira profondément et ferma les yeux à la recherche d’une prochaine bonne idée. Renversant la tête en arrière, elle se pinça la base du nez avant de laisser sa main glisser dans sa nuque. Machinalement, le bout de ses doigts attrapa la chainette qui y était attachée. Descendant dans le creux de sa poitrine, elle saisit l’anneau suspendu aux maillons d’argent. La bague en or blanc était sertie de trois saphirs et entrecroisé de multiples petits diamants. Depuis qu’Hayden la lui avait offerte, elle ne s’en était jamais séparée. Elle lui avait dit oui ce jour là, oui pour tous les autres jours qui leurs resteraient encore à vivre, oui pour ce futur qu’elle n’avait jamais envisagé autrement qu’avec lui. Et finalement, si elle était là aujourd’hui, c’était bien parce que cette promesse avait encore du sens pour elle non ?

- Quand Hayden m’a demandé de l’épouser, je venais d’obtenir ma licence. Nous avons naviguait tout le weekend le long de la baie de New York et de long Island. C’était le début d’été. Je me souviens encore du coucher du soleil sur les reliefs de la ville et de son lever sur l’immensité des eaux.

«Epouses moi !»

Le soleil embrasait l’horizon, elle se tenait à l’avant du bateau, admirant le ciel se parer d’orange et de feu. Il était arrivé dans son dos et n’avait rien dit d’autre. Se redressant, elle l’avait entendu approcher de quelques pas, sentit son souffle dans son cou et alors qu’elle se laissait aller en arrière, la tête contre son épaule, Aléa avait juste répondu : d’accord.

Il l’avait retourné, embrassé et passé la bague au doigt. Son visage était impassible, mais l’intensité de son regard laissé transparaître sa satisfaction et peut-être aussi quelque part son soulagement.

«Ce qui est à moi et à toi… Si pour une raison ou une autre tu veux partir, découvrir de nouveaux horizons, ce bateau est à toi… »

- Le bateau !

Aléa sortit brusquement de sa rêverie en bondissant de son siège. Diable, pourquoi n’y avait-elle pas pensée plus tôt ? Un sourire se dessinait à présent sur son visage alors que ses pensés tourbillonnaient à deux cents à l’heure. Saisissant les mains de William, ses yeux brillaient presque fiévreusement.

- Hayden a un bateau amarré à la Marine Basin Marina, un port de plaisance de Brooklyn ! Le bateau était prêt à partir à n’importe quel moment, donc équipé en vivres et très certainement en liquidités !

S’il avait eu besoins de se cacher, c’était très certainement l’endroit idéal, discret et déplaçable à souhait !

- Je n’y ai pas pensé car les frais lié à son stationnement à la Marina n’apparaissent pas sur ses comptes personnels. Il avait trouvé le moyen de les faire passer discrètement sur les comptes de la société de son père…

Lâchant les mains de William, Aléa s’approcha de la grande fenêtre donnant sur le boulevard. La nuit était tombée et les lumières artificielles donnaient à Paris une aura étrange entre l’impossible et l’inaltérable.

- Il faut que je rentre William… C’est la dernière piste qu’il nous reste, je ne peux pas la laisser passer !
Spoiler:

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