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Get out of my head - Stefano

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James Gramsburry

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James Gramsburry


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Get out of my head - Stefano


Le garçon au téléphone lui demande si elle compte venir à New-York avec lui au final, pour la prochaine convention. Elle lui répond que non, qu’elle ne se sent pas bien, et qu’elle le rappellera plus tard. Après avoir raccroché, elle dépose son téléphone sur son lit, à côté d’elle, et fixe le plafond, prostrée dans son lit. Depuis cette foutue vision qu’elle avait eu pendant le dernier concours, elle n’était pas sortie de chez elle, malgré les demandes incessantes de son meilleur ami, Evan. A plusieurs reprises déjà il était venu la voir, pour lui apporter des courses qu’il avait faites pour elle, sans quoi elle aurait probablement arrêté de se nourrir. Il prenait des nouvelles régulièrement, voulait la faire sortir, la faire aller mieux, mais rien n’y faisait. Ce mal de crâne ne voulait pas la lâcher, et quand il le faisait, ça ne durait jamais longtemps. Généralement, elle ne dormait qu’une nuit sur deux, ou sur trois, quand ça n’allait vraiment pas, passant le reste de son temps allongée sur son lit, à regarder une série, à manger un peu de temps en temps, histoire de survivre, mais l’appétit ne venait pas souvent.

James saisit son téléphone à nouveau, et regarda le post qu’elle avait mis sur twitter, annonçant qu’elle n’irait plus en convention pendant quelques temps, qu’elle avait des soucis de santé. La plupart des gens étaient adorables avec elle, lui envoyaient beaucoup de messages d’amour et de soutient, espérant qu’elle revienne vite sur la scène. Ses cosplays leur manquaient, disaient-ils. Elle était sûre que la personne à qui ça manquait le plus, c’était à elle-même. Elle répondit à quelques-uns, les remerciant de leur gentillesse, puis se redressa sur son lit. Assise, elle fixait le mur en face d’elle, sur lequel trônait une paire d’ailes d’ange, qu’elle aurait dû revêtir à New-York. Au final, elle n’avait même pas eu le temps de les finir. Par moments, pour ne rien arranger, elle avait des visions, dans lesquelles elle n’était pas elle-même. Une femme, seule dans son appartement à Londres. James reconnaissait la ville dans laquelle elle avait grandi, mais il n’y avait pas que ça. C’était comme si elle la voyait différemment, d’un regard neuf, mais d’un regard moins impressionnable, plus lassé par cette ville qui ne lui apportait rien de nouveau. Un homme aussi, qui se noie dans ses études, et respire grâce à la musique. C’est de lui que viennent toutes ces mélodies qu’elle avait en tête sans savoir d’où elles venaient. Il y en avait un autre. Un qu’elle n’aimait pas voir, qui vivait sur le dos des gens, et que se complaisait dans sa richesse acquise en trichant.

Encore maintenant, elle avait une musique en tête. Elle était sûre de ne l’avoir entendue que dans ses visions, avec l’étudiant italien. Mais comment son cerveau pouvait-il inventer tout ça, alors qu’elle n’y connait rien en musique, ou en italien ? Elle ferma les yeux, se laissant bercer par cette musique, et commença à sombrer dans un sommeil. Après trois jours, son corps et son esprit avaient tous deux besoin de repos. Peut-être qu’elle serait moins folle à son réveil. Peut-être que ce cauchemar s’arrêtera enfin.

Il n’en était rien. En se réveillant, elle n’était plus seule. Elle était bien dans sa chambre, les posters étaient tous là, son ordinateur posé à côté de son lit, les éléments de cosplay intacts, éparpillés dans cette chambre dont elle seule semblait aimer et comprendre l’organisation. Mais il était là, lui aussi. Celui qu’elle n’aimait pas voir. Habituellement, elle le voyait dans son environnement, en Italie, mais cette fois c’était différent. Ce n’était pas elle qui était ailleurs, mais lui qui semblait être sorti directement dans sa tête, pour lui rendre visite chez elle. Elle saisit un casque en papier-mâché qui gisait à ses côtés, et le lança dans sa direction. La création termina sa course en s’écrasant contre le mur, tandis que James hurlait à l’homme en face d’elle.

Dégage de ma tête, bordel ! Je suis pas folle, pourquoi je vous vois tous, qu’est-ce que vous m’avez fait, merde !

Elle avait beau dire cela, quelque part, au fond de sa pensée, restait ce vestige, ceux qui disaient qu’elle était folle, que de ne pas se sentir seulement homme, d’être en désaccord avec son corps, n’était pas naturel. Et ces pensées remontaient, parfois, plus encore maintenant, comme pour lui prouver qu’ils avaient raison. Qu’elle devenait folle, et qu’elle s’approchait de la fin.


Dernière édition par James Gramsburry le Dim 14 Oct - 18:38, édité 1 fois
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Re: Get out of my head - Stefano





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Quarante-huit heures sans dormir. Tu entamais ta quarante-huitième heure sans dormir. Tes paupières sont sèches et ne se ferment plus. Tes yeux injectés de sang assèchent tes glandes lacrymales. Tu observes le plafond. Depuis plusieurs heures peut être. Tu as tout essayé. Méditation, tisanes, somnifères, techniques de relaxations... rien n'y fait. Tu as cette vision en tête qui t'empêche de dormir.

Puis un tiraillement intérieur. Ça ne vient pas d'Elio. Tu l'aurais reconnu immédiatement. Ça ne vient pas d'Ana qui semble être forte en toute épreuve. Non. Ça vient de quelqu'un d'autre. Et cette affreuse migraine qui ne veut pas lâcher ton crâne. Alors tu attends. Le sommeil viendra peut-être. En observant ce plafond monochrome, il te donnera sans doutes la force de t'endormir.

Et puis merde ! Une cigarette ne peut que te faire du bien. Tu te lèves. Tu attrapes ton paquet de clopes et ton briquet et t'installe sur ta terrasse. Tu contemples ta ville. Cette ville que tu apprends doucement à maîtriser. Cette ville dont tu connais les rouages depuis longtemps, mais dont tu veux en exploiter chaque échelon, chaque petit écrou. Tu allumes ta cigarette.

Tu recraches la fumée. Libéré. Tu observes chaque lumière, écoutes chaque bruit, sens chaque odeur qui puisse te donner d'autres indices sur cette ville qui illumine de ses rayons le monde entier. Puis tu te retournes vers ton loft. Tu n'y vois plus ton bien, mais la chambre de quelqu'un d'autre. Étroite, couverte de posters. Ce sentiment de tiraillement t’oppresse d'autant plus.

C'est ... Elle. Tu ne comprends pas au début. Tu vois un homme d'apparence, mais elle se sent elle. Sans doutes l'origine de ce tiraillement. Elle se questionne. Sur elle justement. Pourquoi ce tiraillement. Elle a la sensation qu'elle devient folle avec tout ce qui lui arrive. On l'insulte. On la persuade qu'elle est folle. Pour quelle raison ? C'est son corps, sa tête. Mais elle est tiraillée, comme entre deux identités. Et d'autres personnes dans sa tête ne doivent pas arranger les choses.

Elle se réveille. Comme si ta présence l'avait dérangée au plus profond de son esprit. Tu ne fais pourtant que fumer ta cigarette. Elle te lance un casque en papier mâché que tu vois s'écraser contre le mur de l'autre côté de la pièce. Elle te hurle dessus. Elle te dit de sortir de sa tête. Mais tu ne l'as pas décidé. Tu l'observes donc se persuader de sa folie. Comme impuissant face à tant de démons qu'elle essaye d'éliminer. Comme si toi tu en étais un aussi.

Sans doutes a-t-elle raison. Tu es loin d'être un ange après tout. Tu n'as pas de métier, mais tu es riche à millions. Tu n'as pas fait d'études, mais tu t'es débrouillé par la triche. Tu n'as pas été gâté, mais la voie que tu as emprunté n'est pas celle de la rédemption. Au fond elle a peut-être raison. Tu es un tricheur Stefano. Tu bafoue les règles, y compris maintenant celle de s'arrêter au seuil de l'âme de gens.

Tant de confusion. Ça t'en fais perdre l'esprit. Tu ne sais pas comment réagir. Tu n'es pas très doué en relations humaines. On ne t'as jamais vraiment montré la marche à suivre. Séduire tu sais faire. Mais dès que l'on change les règles du jeu, tu te retrouves perdu. Tu aimerais lui dire de ne pas douter d'elle-même et d'accepter toutes les facettes qui la constituent. Mais serais-ce l'aider ?

Tu ne prononce donc aucun mot et reste là passif. Tu ne sais pas comment l'aider. Tu voudrais, mais tu ne sais pas. Tu fumes ta cigarette en observant la ville aux mille églises. Impuissant. Comme si la terre s'arrêtait de tourner. Si loin de toi est-elle, et si proche tu la ressens. Tu prends la chaise à ta droite et croise tes bras sur le dossier l'observant se morfondre sans n'avoir aucune idée de la marche à suivre.


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Re: Get out of my head - Stefano


James avait les yeux fermés depuis plusieurs minutes, essayant de se persuader que tout cela n’était que dans sa tête, qu’elle faisait un cauchemar. Un très, trop, long cauchemar, qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Avec tout le peu de force mentale qu’il lui restait, elle repoussait vivement toute pensée liée à l’homme qui se trouvait dans sa chambre. Elle ne voulait pas qu’il existe, et encore moins dans sa tête. Surtout, plus que tout, elle ne voulait pas admettre qu’elle comprenait ses sentiments, que même si elle était en désaccord avec son mode de vie, elle ne pouvait pas totalement le blâmer. Elle ne voulait, ne pouvait pas admettre que ces deux êtres pouvaient être liés d’une quelconque façon.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, il était accoudé à une chaise, tirant sur sa cigarette. Le regard dans le vague. Physiquement, il avait l’air de ne pas prêter attention à James ou à ses problèmes. Et elle voulait lui hurler dessus de bouger, de faire quelque chose, de partir de sa tête, n’importe quoi, plutôt que de rester là, à fumer, comme si rien de tout ça n’était de sa faute. Elle voulait qu’il répare ce qu’il avait brisé en elle.

Et en même temps, elle savait, elle sentait qu’il était perdu lui aussi. Qu’il aimerait aider, ne pas la laisser comme ça, mais qu’il ne savait pas comment faire. Qu’il n’y connaissait pas grand-chose en relations humaines, et que s’il le pouvait, il essaierait de la réconforter. Elle le fixa donc, le regard droit dans le sien, pendant une longue minute. Puis se laissa tomber sur son lit, et respira, fort. Une inspiration lente, suivie d’une expiration puissante. Encore, et encore, pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que les larmes qui lui étaient venues s’arrêtent. Jusqu’à ce que son esprit veuille bien se calmer. Jusqu’à ce qu’elle ressente la peine que ressentait cet étranger en face d’elle.

Puis elle se leva, sans un regard pour lui, et se dirigea vers sa salle de bain, fermant la porte derrière elle, même si elle savait au fond que ça ne servait à rien. S’il avait réussi à pénétrer dans sa tête, c’était comme si son intimité avait disparu, mais elle tenait à maintenir les apparences, ne serait-ce que pour sa propre santé mentale. Pendant une dizaine de minutes, elle resta sous l’eau chaude de la douche, qui lui brûlait le corps. C’était la première depuis longtemps, trop longtemps sûrement. L’eau semblait enlever le chagrin de James en même temps que la crasse, et lorsqu’elle ressortit de la pièce, habillée d’un simple pyjama bleu, elle fixa l’homme qui semblait n’avoir que très peu bougé.

Puisque visiblement tu ne veux pas partir, tu pourrais au moins me dire qui tu es, qu’est-ce que tu fous dans ma tête, et comment je peux faire taire ce foutu mal de crâne ?

James avait beau tout tenter pour rester fière et composée devant cet homme, pour garder une voix stoïque et imperturbable, elle n’en était pas plus mentalement saine pour autant. Ses poings étaient serrés, ses ongles enfoncés dans sa paume, et une goutte de sang commençait à perler. Mais c’était le seul moyen de s’empêcher de trembler face à l’inconnu, qui pourtant ne l’était pas vraiment. Car il s’appelait Stefano, et il était Italien. Elle le savait, mais ne voulait pas le dire. Elle avait peur qu’accepter la moindre chose venant de cette illusion la rendrait plus réelle, et ce qu’elle voulait avant tout, c’était la faire disparaître.
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Stefano G. Ercoli

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Re: Get out of my head - Stefano





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Le regard dans le vide, tu la sentais se morfondre. Impossible de savoir comment l'aider. Tu cherchait. Ton esprit est trop étriqué en ce qui concerne tes relations avec les gens. Tu comprends parfaitement son désarroi face aux personnes dans sa tête, le même t'assaille. Mais vous réagissez de deux manières totalement différentes. Tu qualifierait presque sa façon de traverser tout ça de fragile, mais tu es dans son esprit et tu comprends parfaitement pourquoi elle réagis de cette manière.

Tu ne peux pas l'aider. Ça en devient maladif. Tu essayes de comprendre, de savoir, mais c'est d'un compliqué. Tu sens son dégoût de te voir là. Son horreur envers ta personne. Quoique tu lui dise, dans tous les cas tu sais que ce ne serait pas l'aider. Elle se calme alors d'elle-même. Elle se lève et va dans la salle de bain et prends une longue douche. Tu restes là. Impassible. Tu fumes clopes sur clopes. Tu ne sais toujours pas comment réagir. Comme bloqué.

Lorsqu'elle ressort de la salle de bain tu murmures un "James, je..." mais tu suspens ta phrase car tu ne vois pas quoi dire par la suite. Les questions qu'elle te pose alors sonnent comme un son de cloche dans ton esprit. Tu n'en sais rien. Toi aussi tu vis ça. Toi aussi ça fait des heures et même des jours que ce mal de crâne te fait perdre la boule. À part Elio, tu ne vois personne que tu as déjà connu. Tu as l'impression d'être cinq dans ta tête en vous comprenant Elio et toi. Tu es tout autant perdu qu'elle en ce qui concerne ces visions.

Tu te lèves alors dans la chambre et te mets à observer les éléments qu'il y a à l'intérieur. Des figurines, des poster. La décorations est riche. Tu t'attardes alors sur la vue. San Diego. Le nom qui te vient à l'esprit. Tu n'as jamais vu les Etats-Unis, mais tu sais que tu te trouves à l'autre bout de la planète. Le regard toujours dans le vague tu écrases ta clope à Rome. Tu ne l'as déjà plus à San Diego. Tu prononces alors quelques mots :

"-Quarante-huit heures. Ça fait quarante-huit heures que je ne dors plus. Quarante-huit heures que je vois à travers les yeux d'autres personnes, ressent des émotions dont je ne connais pas la provenance, que je sens des odeurs qui n'ont rien à voir avec les lieux que j'arpentes. Tu n'es pas la seule à ne pas comprendre. Aucun de nous ne le comprends."




Dernière édition par Stefano G. Ercoli le Mer 14 Nov - 1:50, édité 1 fois
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Re: Get out of my head - Stefano


HRP:

James ressentait un grand désarroi venant de l’homme. Peut-être autant qu’elle en restait elle-même, mais cela ne l’étonna que très peu. S’il venait de sa tête, c’était tout à fait normal que son état soit influencé par celui de la jeune fille. Il n’était, après tout, qu’un reflet de ses émotions. Qu’un moyen pour son cerveau de s’attaquer un peu plus à sa propre santé mentale, de se bouffer lui-même en quelques sortes.

Elle était toujours dans l’encadrement de la porte alors que Stefano semblait découvrir son appartement, ainsi que la vue qu’elle avait depuis sa fenêtre. Ce n’était rien de bien grandiose, mais il avait l’air de le découvrir avec une bonne dose de... surprise ? Émerveillement ? Ses sentiments n’étaient pas très clairs, tout était noyé dans la morosité ambiante qui liait les deux individus. Non. L’individu, et sa vision. Lorsque Stefano monologua sur son ressenti à lui, sur le fait que lui aussi vivait mal ce qu’il se passait, James se résigna. Il n’avait pas conscience de ne pas être réel, alors il faudrait que la jeune fille aille dans son sens pour qu’il veuille bien partir. C’était la conclusion à laquelle elle était venue.

Étant assez habituée à faire semblant autour des autres, à simuler le bonheur lorsqu’il le fallait, elle se força à sourire, de manière aussi réaliste que possible. Son terrible mal de crâne n’aidait pas à rendre la tâche plus simple, mais elle ne lâcha rien. Sourire aux gens était devenu comme une seconde nature avec le temps. Elle posa alors une main sur l’épaule de Stefano.

Désolée si je t’ai vexé. Le manque de sommeil, tout ça, je pense que tu vois ce dont tu veux parler.

Elle se plaça au bord de la fenêtre, elle aussi, et regarda la ville, de nuit, dont les lumières éclairaient le ciel nocturne et l’horizon. En ouvrant la fenêtre pour respirer un peu d’air frais, elle souffla un grand coup.

Si tu veux, on peut faire un concours de celui qui a le moins dormi en une semaine, je suis presque sûr que je gagnerais.

Elle avait un ton presque rieur. Il n’était pas spécialement empli de joie, mais elle faisait de son mieux, encore une fois, pour faire croire à ce grand bonhomme qui habitait son esprit qu’elle compatissait avec lui, qu’elle était d’accord avec ce qu’il ressentait, et qu’elle était dans son camp au final. Tout en espérant, au fond, qu’il n’ait pas la capacité, lui aussi, de ressentir ce qu’elle ressent.
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Re: Get out of my head - Stefano





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La fatigue. Une fatigue extrême t'emplissait car en plus de ressentir la tienne, tu ressentais aussi la sienne. Un ras-le-bol général. La nuit se refroidissait à Rome. Un léger vent d'ouest venait de se lever et rester torse nu sur le balcon n'était pas vraiment une bonne idée. Heureusement tu avais un vieux sweatshirt qui trainait sur une chaise à l'entrée de la pièce. La température était beaucoup plus agréable à San Diego.

Ton interlocutrice avait baissé d'un ton. Attitude que tu trouvais assez étrange connaissant son point de vue sur ses... "visions"? Tu es une vision pour elle ? Alors ça c'est la meilleure ! Elle ne voit pas ce magnifique panorama de Rome à travers tes yeux ? Tu enfiles ton sweat et fais comme si de rien étais pour le moment, tu veux en savoir plus sur ce qu'elle pense. Il y avait quelque chose qui sonnait sacrément faux dans ses paroles et ça ne te plaisait pas.

Tu savais qu'elle n'était pas à l'aise. Sans doutes même bien moins à l'aise que tu ne pouvais l'être. Cette intrusion dans ton intimité ne te plaisait pas non plus, mais tu commençait à apprendre à la gérer. Mais quelques chose sonnait de plus en plus faux dans sa manière de se comporter et tu sentais qu'elle réagissait avec de plus en plus de distance.

Tu compris à sa dernière phrase qu'elle te pensait totalement irréel, tout droit sortit de son esprit. Pardon ? Toi irréel, c'était la meilleure ! Mais comment pourrait-elle imaginer ton appartement ? Comment pourrait-elle imaginer ce panorama. Tu sens qu'elle se ferme à la vision de ton loft. Tu essayes donc de la ramener à la réalité en lui montrant tout ce qu'il y a à voir :

"-Tu crois sérieusement que je ne suis qu'une projection de ton mental ? Vraiment !? Et le loft dans lequel je vis, tu le vois de tes yeux là ! Cette vue, et cette vue !! Tu es à Rome merde ! Toutes ces "visions", ou peut importe comment tu nous appelles, sont bien réelles ! Elio, Ana, moi, bien sur que nous sommes réel, tu ne deviens pas folle ! Mais si tu préfères..."

Tu arrêtes brutalement ton monologue. Quelqu'un est entré chez toi. Tout tes sens sont en alerte. C'est la troisième fois ce mois-ci. Tu approches alors sans un bruit de ton lit. Ton flingue est sous la commode. Tu le prends délicatement sans un bruit. Il fait tomber quelque chose dans la cuisine. Tu approches alors à tatillons de ton agresseur. Lumières éteintes, tu le distingues à peine. James est toujours là. Tu sens sa montée d’adrénaline. Tu n'es plus qu'à trois mètres de ton agresseur. Tu t'approches un peu plus jusqu'à lui donner un coup sur la tête pour l'assommer.

Ceci fait tu allumes les lumières. Tu traînes ton agresseur jusqu'à une chaise et sors une corde d'une des armoires. Tu commences à attacher l'homme à une chaise pour pouvoir l'interroger plus tard. Une fois fait, tu ranges ton flingue, t'assieds sur le lit en face de l'homme... Ou plutôt du gamin que tu as démasqué et attends qu'il se réveille.

"Et ça tu l'as imaginé aussi, dis-tu en te retournant vers elle ?"
HRPG:


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Re: Get out of my head - Stefano


Très vite, James comprit que Stefano, comme elle, pouvait voir dans sa tête, ou au moins dans ses sentiments, puisqu’il ne tarda pas à s’énerver, et à parler de plus en plus fort. Il venait d’ailleurs de la forcer à le voir dans son appartement à Rome. Son fort accent italien et son allure de dur à cuire n’aidaient déjà pas la jeune fille à être très à l’aise en sa compagnie, mais là, de le voir ainsi, il lui faisait presque peur. Et alors qu’elle avait l’impression qu’il s’apprêtait à la menacer, un bruit se fit entendre non loin, et comme s’il était tout droit sorti d’un film, l’Italien sortit une arme à feu de sa commode, et se dirigea en direction du bruit.

Le cœur battant de plus en plus fort, James le suivait doucement, pris dans le feu de l’action, avant de se rappeler que rien de tout ça n’était réel, et qu’il ne s’agissait, tout au plus, que d’un film projeté par son cerveau, trop plein d’imagination du fait des nombreuses séries qu’elle avait regardé ce dernier mois. On pouvait dire ce qu’on voulait sur Stefano, mais il s’avérait efficace en situation de crise, en très peu de temps, il avait déjà assommé et ligoté à une chaise l’intrus. Puis, comme pour prouver que tout cela était bien réel, il lui demanda si elle pouvait imaginer tout cela.

Mec, t’as une idée du nombre de films et de séries que j’ai regardé dans ma vie ? Et de l’imagination nécessaire pour survivre dans mon milieu ? Très franchement, ouais, un cerveau aussi détruit que le mien peut tout à fait imaginer ce genre de choses sans aucun problème. J’ai déjà vu des films se passant en Italie, de là à ce que mon inconscient ait gardé des images d’un loft à Rome pour me les ressortir dans un instant de démence, il n’y a qu’un pas.”

Malgré tout, James n’était plus aussi effrayée par la situation dans laquelle elle se trouvait, en vérité, elle était presque fascinée par les choses que son cerveau pouvait lui montrer. Bien évidemment, c’était un très mauvais signe, partir dans un délire de ce niveau devait relever d’un niveau de maladie psychiatrique plutôt élevé, mais en l’instant présent, elle était surtout curieuse de voir les limites de tout cela.

Ignorant la colère qu’elle sentait monter en elle – non, en Stefano, elle traversa la pièce pour voir ce qu’il se passerait si elle essayait d’interagir avec le garçon assommé. Sans grande conviction, elle tenta de lui tapoter le crâne, et sa main passa au travers. Elle n’existait donc pas dans cette “réalité” fictive, dans laquelle évoluait l’Italien.

De toutes façons, très honnêtement, si c’était possible pour des gens de partager leur cerveau comme ça, de manière aléatoire et involontaire, je pense que ça se saurait. Ça peut paraître cliché de dire ça, mais on est pas dans un film.

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